Les femmes rurales doivent être impliquées dans les activités en rapport avec le relèvement du secteur agricole comme vecteur du développement conformément à la vision du chef de l’Etat Félix Tsisekedi qui veut faire de ce secteur l’une des priorités durant son mandat.
L’avis est de la Coordonnatrice du Réseau des femmes pour la Défense des Droits et la Paix RFDP en sigle vénantie Bisimwa dans un entretien avec Radio Maendeleo à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme rurale célébrée chaque année le 15 octobre.
Selon elle, la femme rurale a enduré les conditions climatiques, sécuritaires et économiques difficiles pendant plusieurs années, ce qui a fait qu’elle mène également ses activités champêtres dans des conditions difficiles.
Au regard des conditions endurées par la femme rurale alors que d’autres vivaient dans la bourgeoisie, la Coordonnatrice du RFDP estime que cette première catégorie doit être pleinement intégrée et jouer un grand rôle dans les projets qui seront initiés par le gouvernement.
Elle regrette de voir les jeunes et les hommes ont choisi de se réfugier dans les carrés miniers lorsque les maladies des plantes, le changement climatiques et l’insécurité ont surgi pendant que la femme, animée par le souci du bien-être familial, a refusé d’abandonner l’agriculture.
Venantie Bisimwa pense qu’il est grand temps que la femme rurale soit valorisée notamment à travers son intégration dans les programmes qui seront implémentés par le gouvernement conformément à la volonté du Président de la République.
« le Président a dit qu’il veut réussir le revanche du sol sur le sous-sol. Et la femme c’est la personne qui est traditionnellement agricole. Il ne faut pas qu’elle rate ce voyage qu’on démarre avec le nouveau régime. Maintenant que le pays va soutenir l’agriculture, il ne faut pas que la femme soit écartée. Parce que nous avons vu que tout le temps lorsqu’on injecte la technologie ou des moyens dans une activité, ce n’est plus l’actrice principale qui est considérée. On prend plutôt d’autres acteurs. Tout récemment on a vu que quand le Président est arrivé, il y avait des gens du Fond de la Promotion de l’Industrie FPI, il y avait la FEC mais la femme n’est pas dans ce système. Les femmes agricultrices ne sont pas vraiment intégrées dans ce système et ce n’est pas une bonne chose », regrette la Coordonnatrice du RFDP.
Elle ajoute que pour l’autonomisation de la femme, son organisation a mis en place d’autres voies et moyens pour assurer l’autonomisation de la femme rurale en ce moment où seule l’agriculture ne suffit plus pour couvrir leurs besoins.
C’est notamment le petit commerce et l’apprentissage en métier en s’appuyant sur les mutuelles de solidarité pour y parvenir.
La coordonnatrice de RFDP plaide également pour le renforcement et la formation des femmes en technique culturale afin de faire face aux difficultés liées au changement climatique.