La société civile du Sud-Kivu demande au gouvernement congolais de créer des emplois au profit des jeunes, d’améliorer les conditions de vie des travailleurs dans les secteurs public et privé mais aussi d’assainir le climat des affaires afin de permettre la création des entreprises.
C’est l’essentiel des messages lancés par différents acteurs qui ont participé à la tribune d’expression populaire organisée par le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu en marge de la célébration de la journée mondiale du travail, mercredi 1er mai 2019.
A cette occasion, toutes les couches de la population ont été invitées pour s’exprimer par rapport aux difficultés qu’elles rencontrent dans la vie quotidienne.
C’est le cas des membres de la fédération des entreprises du Congo, les conducteurs des taxis motos et taxis véhicules ainsi que les jeunes entrepreneurs qui ont fustigé la multiplicité des taxes qui ne leur permet pas d’avancer dans leurs affaires.
Ils appellent l’Etat à assainir le milieu des affaires en réduisant les tracasseries des services étatiques et les taxes afin d’encourager les initiatives privées.
Pour le président du bureau de coordination de la société civile Me Patient Bashombe, la journée de ce 1er Mai a été consacrée plutôt à la méditation car il n’y a pas besoin de fêter pendant que le travail n’est même pas assuré à tous.
« l’Etat, à lui seul, ne peut créer des emplois. Actuellement, vous savez voir des milliers de jeunes qui errent dans les rues à la recherche de l’emploi alors qu’ils ont fini des études, du reste dans des conditions extrêmement difficiles avec des parents sans revenus. Ici, on nous dit qu’il faut fêter la journée du travail ! Pouvons-nous dire qu’il y a vraiment du travail pour lequel on devrait fêter ? L’Etat doit créer des emplois pour tous et mettre en place des conditions favorables pour que tout le monde ait accès à un travail décent et surtout améliorer les conditions de ceux qui travaillent déjà. L’Etat ne doit pas également être là juste pour asphyxier, avec des taxes, les jeunes qui tentent de faire quelque chose. Non seulement cela les décourage et les amène à évoluer dans l’informel, la fraude et la corruption mais aussi et surtout, les caisses de l’Etat restent toujours vides », déclare Me Patient Bashombe avant d’ajouter « … il est temps que tout cela prenne fin… ».
Signalons que l’activité s’est tenue à l’esplanade du bureau de coordination de la société civile sur avenue Kibombo dans la commune d’Ibanda sous le thème « Travail, Entrepreneuriat et Fiscalité »