C’est dans moins de deux semaines que les députés nationaux vont tenir leur première session. Hors mandat constitutionnel, à en croire des sources dignes de foi qui affirment que le bureau de l’Assemblée nationale va sans doute convoquer la session parlementaire ordinaire. Ils vont ainsi rejoindre leurs collègues sénateurs qui sont déjà à leur énième session tenue en dehors du mandat constitutionnel.
La session de mars va se dérouler normalement en la salle des Congrès du Palais du peuple, siège du Parlement, conformément à un calendrier qui sera fixé par le bureau de l’Assemblée nationale et celui du Sénat, avant d’être approuvé par les députés et les sénateurs en séances plénières. Les analystes retiennent que cette session ordinaire aura la particularité d’être la première de la IIIè me République à se tenir en dehors du mandat constitutionnel qui s’est achevé le 17 février dernier.
Cette session est l’une des retombées de l’Accord politique global signé le 31 décembre 2016 au Centre interdiocésain de Kinshasa, par les délégués de la plate-forme » Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement « , d’une part, et ceux de la Majorité présidentielle (MP), d’autre part, sous la médiation des évêques catholiques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo CENCO. Ainsi forts de l’aval de cet accord qui peine à être mis en œuvre deux mois après sa signature, les députés nationaux vont entrer dans la période du glissement politique consacré dans ledit Accord.
Ils vont ainsi rejoindre leurs collègues parlementaires de la chambre haute, en l’occurrence les sénateurs, qui savourent déjà depuis les délices du mandat extra-constitutionnel. Les uns et les autres vont s’atteler à siéger normalement jusqu’à l’organisation des prochaines élections qui aboutiront sur la mise en place de nouveaux animateurs des institutions publiques du pays fonctionnant toutes aujourd’hui en dehors du mandat constitutionnel. La session ordinaire de mars sera consacrée à plusieurs dossiers d’actualité brûlante. Parmi lesquels l’investiture de la nouvelle équipe gouvernementale issue de l’Accord de la Saint-Sylvestre devant succéder au gouvernement Samy Badibanga issu de l’accord du 18 octobre comme certains analystes l’avaient prédit de longue date.. L’organisation d’élections présidentielle et législatives étant la mission primordiale assignée au gouvernement de transition issu de l’Accord du Centre interdiocésain, la session de mars sera exclusivement budgétaire. A tout prendre, les analystes bien avertis estiment que cette session ne sera pas de tout repos et de tous les enjeux pour les députés nationaux qui doivent avoir fort affaire pour solliciter auprès de leurs électeurs un autre mandat par la voie des élections.