Les vendeurs du marché Beach Muhanzi n’ont pas travaillé tout les avant midi de ce vendredi 10 Mars 2017. Restaurants, boutiques tout était fermés. Ils protestent contre la vente d’une partie de leur marché.
La partie concernée selon les témoins sur place est celle où on décharge du sable, les hangars où on vend des planches, des braises et l’abattoir. Ils sont descendus dans la rue pour dénoncer ce qu’ils qualifient de manque d’humanité de la part des fils de la province qui acceptent que leurs concitoyens meurent de faim car ne sachant plus où vendre leurs marchandises.
Sur place, les étalages des commerçants sont vides. De petits groupes de personnes sont formés. Ici, mains à la joue ils ne savent pas quoi faire. Selon eux, certaines personnes viennent d’Idjwi, de Kabare et même de la ville de Bukavu pour vendre leurs marchandises dans ce marché.
« C’est sur base de la vente des nos marchandises dans ce marché que nous trouvons à manger, des frais pour payer la scolarité et les soins de santé de nos familles. Si on nous chasse de ce marché où irons nous alors », s’interroge, Nsimire Akili, une commerçante rencontrée sur le lieu.
De l’autre coté, de la route ce sont les échauffourées. A l’entrée de la clinique, c’est toute un bataillon des policiers bien armés qui sont débout en attente de celui qui va oser entrer dans la concession à problème.
Malheureusement, un groupe de propriétaire des boutiques résistent aux policiers qui le pourchassent. Quelques minutes après, les manifestants sont tous éparpillés par des coups de bombe lacrymogène.
Une maman que nous avons rencontrée, assise par terre avec son enfant d’environ huit mois, vient de perdre tout ses biens.
« Les policiers viennent de me ravir toute ma marchandise. Ils ont emporté mon sac à main et mes téléphones. Tu vois à cause du gaz lacrymogène, mon enfant a des palpitations », regrette cette femme larmes aux yeux.
Ces vendeurs demandent aux autorités de s’investir pour que cette situation trouve une solution durable. Selon les témoins de ses événements, trois personnes ont été blessés grièvement dont deux qui suivent des soins à clinique Universitaire et une à l’hôpital général de référence de Bukavu.