Plusieurs femmes ayant mis au monde dans différents hôpitaux et centres de santé au Sud-Kivu restent bloqués pour non-paiement des frais.
Selon le constat dressé par Radio Maendeleo, il s’agit des femmes dont les époux sont décédés avant le terme de la grossesse de leurs épouses, les femmes qui ont contracté la grossesse sous le toit paternel ainsi que des femmes dont les grossesses ont été refusées par les responsables.
Dans le même lot, l’on note également les filles enfants de la rue et/ou exploitées dans des maisons de tolérance et dont la responsabilité de la grossesse semble parfois difficile à établir.
Selon le même constat, ces femmes sont bloquées dans différents hôpitaux. Après avoir constaté leur insolvabilité et après s’être rassurés que la santé de la mère et de l’enfant est rassurante, les responsables de ces structures les placent dans l’une des salles.
Ici, elles dorment parfois à même le sol et sont interdites de sortir jusqu’à ce que le paiement intervienne.
Approchées par Radio Maedeleo, ces femmes expliquent que certaines d’entre elles ont déjà totalisé cinq à sept mois. L’une d’elles Iragi Bagalwa plaide pour une assistance des personnes de bonne foi surtout en ce mois dédié à la femme.
« nous sommes ici à l’hôpital, nous vivons dans de mauvaises conditions. Parfois on nous chasse des lits et on nous ravit les draps. On passe la nuit par terre ou trois personnes sur un même lit. Et c’est au moins chaque semaine qu’il y a de nouveaux cas qu’on amène dans cette salle. C’est comme une humiliation. Nos enfants tombent malades et les infirmiers refusent de les soigner. Nous manquons même à manger. C’est seulement lorsque l’une des nous a la chance d’être visitée que nous en profitons pour partager. C’est depuis neuf mois que je suis ici et nous avons toutes fêté Noel et Bonne Année ici. Nous avons suivi dans les médias que les autres femmes ont fêté le 8 mars mais pas nous. Nous demandons de l’aide », plaide cette femme, une vingtaine ‘année environs.
Notre source ajoute que les femmes les plus concernées par cette situation sont celles qui ont accouché avec des problèmes et dont les factures sont exorbitantes pourtant leurs époux sont sans emplois et d’autres abandonnés mais issus des familles pauvres.
Pour avoir passé plusieurs mois dans les hôpitaux, elles et leurs enfants tombent malades et ne bénéficient pas des soins car les responsables de ces structures sanitaires s’abstiennent d’alourdir les factures déjà en souffrance.
Etienne Mulindwa