Après l’entrée sur le sol congolais de près de 800 congolais en provenance du Burundi mardi 19 Mai 2020, la Nouvelle Société Civile d’Uvira s’inquiète du risque de propagation de la pandémie à coronavirus dans les provinces d’origine.
Dans un entretien avec Radio Maendeleo mercredi 20 mai 2020, le Président de cette structure citoyenne André Byadunia regrette de voir que ces personnes ont traversé mais les mesures n’ont pas été prises pour s’assurer de leur état de santé.
Il estime que malgré l’assurance de l’autorité sur le fait qu’aucun de ces compatriotes n’est atteint de cette maladie, des précautions devraient être prises afin qu’ils soient placés en quarantaine vu que le Burundi d’où ils viennent est un pays touché par la pandémie.
« nous on a été surpris par l’arrivée de plus de 800 compatriotes en provenance du Burundi. Ce qui fâche c’est qu’ils sont entrés sans passer par la quarantaine. Pour l’instant, ils sont présents dans tous les quatorze quartiers de la ville d’Uvira. Le Burundi étant l’un des pays touchés par le COVID-19, nous avons peur d’une propagation à grande échelle de cette pandémie. L’autorité nous a rassuré que parmi eux il n’y a aucun malade. Nous lui faisons confiance mais on ne voudrait pas qu’après une semaine ou un mois, que la même autorité vienne nous dire qu’il y a un cas de COVID à Uvira, à Baraka, à Walungu ou dans d’autres régions ou ces retournés se sont rendus… nous espérons seulement que l’autorité n’est pas en train de tâtonner car nombreux pourraient plutôt penser à un deal organisé des autorités… », explique André.
Rappelons qu’environ 800 congolais bloqués au Burundi sont arrivés sur le sol congolais via le poste frontalier de Gatumba. D’après des sources à Uvira, leur traversée a été ordonnée par le pouvoir central et chacun d’eux s’est rendu dans milieu d’origine.
Etienne Mulindwa