La société civile du Sud-Kivu demande au conseil provincial de sécurité de se pencher sur la situation sécuritaire jugée précaire dans la plaine de la Ruzizi en général et la cité de Sange en particulier une semaine après l’assassinat de 14 personnes par un militaire présenté comme étant en état d’ivresse.
Demande formulée mercredi 5 août 2020 au cours d’une descente effectuée sur place pour compatir avec les familles victimes et s’enquérir de la situation.
Selon l’un des membres de la délégation Hippocrate Marume rappelle que la plaine de la Ruzizi est une zone géostratégique qui mérite une attention particulière afin d’éviter que des conflits ethniques nourris pas certains acteurs politiques ne dégénèrent.
Il précise que la société civile voudrait que soient prises en compte les revendications des habitants contenues dans le cahier de charge remis à différentes autorités.
La société civile exige des enquêtes sérieuses pour retrouver les vrais auteurs de ce massacre et demande aux services de sécurité de tout mettre en œuvre pour retrouver Maleba Lugondo, président du comité des sages de Sange enlevé depuis le 3 Aout 2020.
Hippocrate Marume précise que la délégation a profité pour organiser des échanges avec les structures de la société civile d’abord à Kamanyola, à Bwegera, à Luvungi puis à Sange. A tous ces endroits, la non-violence a été prêchée aux jeunes afin de construire une paix durable.
Signalons que Me Zozo Sakali fait également partie de la délégation partie à Sange. Une autre s’est rendue à en territoire de Mwenga avec en tête, Nicolas Kyalangalilwa, membre du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu.
Etienne Mulindwa