Les responsables des deux chefferies du territoire de Kabare à savoir Kabare et Nindja, les chefs des groupements ainsi que les responsables des services de sécurité devraient prendre avec considération les doléances de la population et toujours y réserver des réponses appropriées et non toujours les garder dans leurs tiroirs.
C’est l’une des recommandations issues d’une tribune d’expression populaire organisée mercredi 16 juin 2021 par le noyau territorial de la société civile de Kabare au centre de Mana dans le groupement de Cirunga.
Selon le Président de la société civile noyau territorial de Kabare Emmanuel Bengehya, cette tribune a constitué une occasion pour les habitants de s’exprimer publiquement devant leurs autorités sur les questions de gouvernance.
C’est notamment l’insécurité, les arrestations arbitraires, la persistance de la prime dans les écoles, la présence des structures sanitaires pirates et l’utilisation des enfants dans les carrières d’extraction des pierres.
Satisfait des résultats issus de cette activité, Emmanuel Bengehya explique ici ses motivations tout en rassurant que la société civile fera un suivi afin de s’assurer que toutes les recommandations sont mises en application.
« nous avons débattu de tous ces sujets et nous sommes heureux de voir que les habitants étaient nombreux à cette activité d’une importance capitale… nous avons pris des résolutions importantes. Heureusement que le commandant de la Police était là. Il a demandé aux habitants de dénoncer tous les cas d’arrestations arbitraires mais aussi tous les autres abus commis par ces éléments… le problème de la prime persiste dans des écoles et les parents ont résolu de porter plainte contre tous ces responsables d’écoles qui piétinent l’arrêté du Gouverneur et d’autres textes régissant la gratuité de l’enseignement. Nous voulons que les enfants soient considérés à leur juste valeur et non être utilisés de manière abusive dans des travaux lourds… en tout cas, nous sommes très heureux de voir que l’organisation ADMR nous a donné l’occasion de parler face à face avec nos autorités. Nous espérons qu’après cette étape, la situation va s’améliorer et nous sommes déterminés à faire un suivi pour se rassurer que tout est pris en compte », explique Emmanuel Bengehya.
Signalons que l’activité a connu la participation des autorités de la chefferie et du territoire de Kabare, celles de la police, du parquet et de l’agence nationale des renseignements en présence plusieurs habitants.
Elle a été organisée avec le soutien de Action pour le Développement des Milieux Ruraux ADMR en sigle dans le cadre du projet « démocratie et gouvernance » exécuté à Kabare, Kalehe et Walungu grâce au financement de 11 11 11, à en croire le chargé de projet chez ADMR Mr Honoré Alame Migabo.
Par Etienne Mulindwa