Les activités semblent paralysées dans les assemblées provinciales en République Démocratiques du Congo en général et au Sud-Kivu en particulier. Selon le constat fait par la rédaction de radio maendeleo, pendant que les députés provinciaux sont en pleine session pour le mois de mars 2017, les bureaux des organes délibérants viennent de passer plus de deux semaines dans la capitale congolaise.
Faisant un rapport entre le temps imparti à cette session, le temps qui en reste, les matières déjà traitées et celles qui restent encore à traiter, il y a lieu de se poser des questions sur l’efficacité de leur production.
Dans presque toutes les assemblées provinciales, la session de mars s’est ouverte sur fond de motions de défiance, motions de censure contre les gouvernements provinciaux. Du coup, cette situation a créé un climat de tensions entre les députés provinciaux et les gouvernements provinciaux qui se sentaient menacés.
C’est le cas du gouverneur du Haut Katanga Jean-Claude KAZEMBE, Jacques MBADU du Congo Central et Cyprien LOMBOTO de la Tshuapa qui ont été destitués en l’espace de trois semaines. De même le gouverneur Abdallah Pene Mbaka de l’Ituri, Célestin MBUYU du Haut Lomami et Tony BILAMBA de l’Equateur sont tous visés par une motion de défiance.
Les députés du sud kivu, toujours à kinshasa
Au Sud-Kivu, l’on se rappelle que les députés provinciaux ont déposé une série de sept questions orales avec débats aux ministres provinciaux.
Leurs conclusions étaient pour la plupart de voir le gouverneur de province venir répondre seul car les ministres n’exerçaient pas de pleins pouvoirs dans leurs estimant que le gouverneur avait tout centralisé. Du coup, les membres des bureaux permanents ont été invités à Kinshasa. D’après le ministère de l’intérieur, ces derniers devraient participer à un séminaire de remise à niveau sur le fonctionnement des assemblées provinciales.
Des sources sûres, nous apprenons que le séminaire serait déjà clôturé mais les députés ne seraient pas encore autorisés à rentrer dans leurs provinces respectives. Certains analystes estiment qu’il s’agit d’une manœuvre pour le gouvernement central de bloquer les initiatives de contrôle engagés dans différentes provinces afin de ne pas faire tomber d’autres gouvernements provinciaux.
Ceci est d’ailleurs la position de plusieurs parlementaires du Sud-Kivu qui ont dénoncé le départ du bureau à Kinshasa pourtant des plénières avaient déjà été annoncées pour certaines questions orales. D’autres pensent que cette manière de faire ne permettra pas aux assemblées d’épuiser les matières prévues pour cette session et ce au détriment des intérêts de la population. Au Sud-Kivu par exemple près de deux mois après l’ouverture de la session parlementaire de mars 2017, seulement cinq plénières ont été organisées.
Sur les six matières annoncées au calendrier lors de l’ouverture de la session, seule une ayant trait au contrôle parlementaire a été amorcée. Entre temps, l’on apprend d’une source proche de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu que les travaux se poursuivent dans les différentes commissions qui la composent.