Depuis le vote de la motion de censure par l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu ayant entraîné la destitution du gouverneur Théo Ngwabidje Kasi et son gouvernement, il s’observe une léthargie et même une cacophonie à différents niveaux de l’administration provinciale.
En effet, selon le constat dressé par la Rédaction de Radio Maendeleo, depuis le départ de Théo Ngwabidje à Kinshasa en date du 3 décembre 2021, c’est de la léthargie qu’on observe au gouvernorat et dans les cabinets.
Plusieurs agents administratifs et personnel politique du gouvernorat et cabinets ministériels n’arrivent plus au bureau et certains qui essaient encore d’arriver nombreux passent des journées en train de tourner le pouce alors que d’autres à discuter dans le bureau, tous visiblement désespérés.
Plusieurs requérants voulant à obtenir certains services sont obligés de rebrousser chemin et parfois des agents mal intentionnés seraient en train de livrer des documents, juste pour le besoin de se taper un peu d’argent.
Un climat de méfiance se serait même installé entre les membres du gouvernement et l’assemblée provinciale du Sud-Kivu.
Des agents et membres du gouvernement ont plusieurs mois impayés avec très peu d’espoir de voir la situation être rétablie en un temps record.
C’est surtout à cause de la restriction faite par l’Assemblée Provinciale au sujet des mouvements de retrait dans les comptes de la province. Cette restriction de l’assemblée provinciale expose les membres du gouvernement au monnayage des documents et des affectations contre la corruption.
En effet, ayant une parcelle de responsabilité mais dans un contexte d’incertitude, aucun membre du gouvernement ne pourrait se dérober à signer telle ou telle autre décision, illégale serait-elle ou pour sa survie.
Pour sortir de l’impasse, nombreux estiment qu’il est grand temps de tirer au clair les responsabilités des uns et des autres et ainsi remettre de l’ordre dans la gestion de la province.
Bien plus, estiment-ils, aucune des deux institutions provinciales à savoir l’assemblée et le gouvernement ne devrait se considérer plus forte que l’autre jusqu’à bloquer le fonctionnement de la province au détriment de plus de 5 millions d’habitants.
Etienne MULINDWA