Dans l’objectif de préserver la paix et la quiétude dans la province du Sud-Kivu, le Vice-premier ministre et ministre de l’intérieur vient de suspendre toutes les décisions prises par le Gouverneur ad intérim portant réhabilitation de certains responsables des services publics en province.
C’est le Gouverneur ad intérim et Ministre provincial de l’intérieur et de la sécurité Théophile KILUWE MIGO qui l’a annoncé au cours du conseil de sécurité extraordinaire qu’il a présidé le Lundi 24 Janvier 2022.
En pleine réunion, il a fait savoir qu’il a réussi l’ordre de sa hiérarchie de surseoir ces décisions selon des sources proches du gouvernorat de province qui ont pris part à cette réunion et qui ont requis l’anonymat.
Parmi ces décisions on note celle réhabilitant MANEGABE NTAITUNDA, Bourgmestre de la commune d’IBANDA suspendu depuis juin 2021.
L’autre décision, c’est celle réhabilitant Pépin SHAMAVU à la tête de la Division provinciale de la santé, suspendu il y a près de deux ans pour mauvaise gestion, népotisme et trafic d’influence.
On parle également de la décision qui réhabilite Espérance WATCHI NYAMULENGWA, cheffe de division provinciale de l’habitat suspendue il y a près d’une année pour faux et usage de faux.
Toutes ces décisions occasionnent des tensions inédites dans tous ces services avec des agents qui s’opposent en organisant des sit-in et autres actions citoyennes.
C’est le cas de la division provinciale de l’habitat où des agents passent la nuit devant leur bureau pour dire non à la réhabilitation de leur ancienne chef de division.
Au cours de cette réunion ajoutent nos sources, les membres du gouvernement ont également échangé autour de la mission de contrôle de l’assemblée provinciale sur la gestion de la province. A ce sujet, le gouvernement provincial a décidé de donner sa position dans les prochains jours.
L’autre dossier débattu au cours de ce conseil des ministres extraordinaire, c’est la lettre du président de l’Assemblée provinciale autorisant les mouvements de retrait dans les comptes de la province, à condition que les états de besoins soient visés par l’Assemblée provinciale.
Les membres ont manifesté leur opposition à cette position de l’Assemblée provinciale et pensent que cette institution doit se limiter dans ses fonctions régaliennes et non s’ingérer dans le pouvoir exécutif rapportent nos sources.
Thierry M. RUKATA