Le 1er août de chaque année en RDC, on se remémore des parents vivants ou morts. Pour les parents vivants, c’est une occasion pour leurs enfants de leur offrir des cadeaux en signe de reconnaissance et de gratitude pour les sacrifices consentis pour leur assurer la survie et le développement personnel malgré les difficultés à répondre à leurs devoirs des parents.
Au pays en général, cette journée est célébrée dans un contexte plutôt particulier. Plusieurs parents n’ont plus la possibilité d’accéder aux moyens de subsistance suite au manque d’emplois pour certains ainsi que la modicité du salaire et la cherté des produits sur le marché pour d’autres.
Les charges liées notamment à l’éducation des enfants jusque dans des institutions supérieures et universitaires, leur alimentation et leur protection pèsent toujours sur les seuls parents dans des conditions difficiles et dans un environnement peu favorable à l’essor de petites activités de résilience initiées par les citoyens moyens.
Des analystes recommandent au gouvernement de s’investir pour améliorer les conditions de vie des parents notamment par la création des emplois avec un salaire décent, améliorer les conditions salariales de ceux qui sont en service mais aussi assurer une bonne redistribution des ressources du Pays.
Pour les parents décédés, le 1er août est une occasion pour leurs descendants de se recueillir devant les tombes de leurs tombes pour y déposer de gerbes des fleurs et y effectuer quelques entretiens comme le sarclage et la pose de l’éclairage.
Il faut pourtant noter la pratique tendant à profaner les tombes continue à prendre des allures plutôt inquiétantes dans les villes et territoires de la province du Sud-Kivu. Dans presque tous les cimetières, des maisons poussent du jour au lendemain sous le regard des autorités.
Suite aux alertes des acteurs sociaux, quelques mesures ont été prises pour tenter de sécuriser certains de ces cimetières, mais très peu d’actions concrètes ont suivi. Aujourd’hui, plusieurs familles n’arrivent plus à retrouver les traces des tombes de leurs parents.
Au cimetière de la Ruzizi par exemple, certaines tombes ont même été transformées en table à manger pour certains ménages qui ont construit en plein milieu même de ce cimetière.
Plusieurs acteurs sociaux recommandent au gouvernement provincial de prendre des mesures qui s’imposent pour tant soit peu protéger les endroits réservés aux morts.
Thierr M RUKATA