La passation civilisée du pouvoir entre Joseph Kabila et Félix TSHISEDI a suscité plein d’espoirs dans les cœurs de la population congolaise qui voyait en l’arrivée d’un nouveau président issu de l’opposition le début des profonds changements, dont le retour de la paix, l’amélioration du social des citoyens et le début de la reconstruction et du développement.
Quatre ans après, tous ces espoirs se sont volatilisés cédant la place au désespoir, aux pleurs, à la désolation et à la déception totale; fait savoir le mouvement Tournons La Page.
Dans son récent communiqué, Tournons la Page fait savoir que tous les indicateurs revenant au rouge, le pays s’enfonce davantage dans l’abime et le lendemain demeure très incertain.
Jean-Chrysostome KIJANA, son coordonnateur pays indique que sur le plan sécuritaire, le pays est confronté à une nouvelle guerre d’agression de la part de ses voisins, en l’occurrence le Rwanda et l’Ouganda, avec les M23 qui se livrent à la conquête militaires des territoires congolais dans le Nord-Kivu, mais aussi à des graves crimes de guerre.
Ce même constat est aussi dressé par le mouvement citoyen Lutte pour le Changement, LUCHA.
Pour lui, le bilan de Felix TSHISEKEDI quatre ans après son accession à la présidence de la RDC est mitigé, et que les décisions du chef de l’Etat sur le plan sécuritaire, ont plus aggravé la situation sur le terrain, plutôt que de résoudre le problème.
Au Sud-Kivu, le Bureau de Coordination de la société civile fait savoir que le bilan n’est pas louable et la situation sécuritaire ne peut pas justifier cet échec.
Pour son président Adrien ZAWADI les fruits de l’alternance politique ne sont pas visibles au Sud-Kivu car la province est aujourd’hui coupée de certains territoires.
Parlant du processus électoral, la Société civile et ces mouvements regrettent de voir que ce processus accentue les restrictions de l’espace civique et accroit très dangereusement l’intolérance politique.
Thierry M. RUKATA