Plus d’une semaine après la date annoncée pour le début des travaux de réhabilitation de la route nationale numéro 5 dans son tronçon compris entre Uvira et Baraka par l’Office des Routes, aucun engin de cette société n’est visible sur le terrain.
Sur ce tronçon de la RN5, la situation ne fait que s’empirer de manière principale au niveau de Lusenda et à Mboko. A Lusenda par exemple, plus de 200 camions en provenance de Bukavu vers Misisi ou encore Salamabila et vice-versa sont bloqués dans un bourbier qui prend de la grandeur au fur et à mesure que les jours avancent.
Seuls les petits véhicules soit des jeeps Land Cruiser arrivent à emprunter la déviation en passant par le camp de transit des réfugiés burundais mais non sans difficultés car, lorsqu’il a plu, la dite déviation est carrément impraticable.
Un peu plus loin, des particuliers proposent leurs champs aux conducteurs des véhicules qui ne peuvent pas travailler des gros bourbiers en pleine formation et cela moyennant paiement d’une somme d’argent qui varie entre 5000 et 10.000 francs congolais.
Avant d’entrer dans la ville de Baraka, un autre bourbier s’est formé au niveau de Kalundja. Ici aussi, seuls les conducteurs expérimentés peuvent traverser la déviation créée sur place ou alors tenter l’expérience périlleuse dans ledit bourbier.
Il faut pourtant noter que le directeur de l’Office des Routes Anicet Kakesa avait affirmé mardi 16 mai dernier que son service disposait déjà de 50% de fonds pour la réhabilitation de cette route.
Celui-ci avait même annoncé que les travaux débuteraient à partir de Mboko dès le lundi 22 Mai passé. Aujourd’hui, rien n’est fait sur le terrain et aucune communication.
Pour les transporteurs œuvrant sur cet axe, il s’agit d’une mauvaise volonté des autorités car, explique notre, chaque camion libère 2 millions cinq cent mille francs congolais à chaque course aller et retour au profit de différents services.
« C’est une forte souffrance. Et ce n’est pas seulement ici à Lusenda. C’est sur presque toute la route. Nous demandons de l’aide au gouvernement central et au gouvernement provincial du Sud-Kivu. Les opérateurs économiques continuent de souffrir. Il y a des marchandises que nous transportons mais qui arrivent à destination étant déjà avariées, ce qui constitue un manque à gagner… nous continuons à payer des taxes car c’est une obligation légale. Entre Bukavu et Salamabila, les taxes que nous payons sont évalués à 2 millions cinq cent mille francs congolais. Au retour c’est la même chose. A certains endroits on nous donne des documents justifiant ces paiements, à d’autres non mais nous sommes obligés malgré nous car dans le cas contraire, nous serons bloqués »¸témoigne un conducteur rencontré à Lusenda après y avoir passé 4 semaines.
Certains conducteurs des camions ayant déjà totalisé plus de trois semaines sur cette route s’en remettent à la volonté des autorités. Ces dernières devraient profiter de la saison sèche pour entamer des travaux à même de faciliter la circulation sur cette route, conclut notre source.