Les agents administratifs de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu poursuivent leur mouvement de grève entamée depuis plus d’une semaine maintenant. Ces derniers continuent de réclamer le paiement de leurs arriérés de 20 mois que leur doit le gouvernement provincial et 12 mois de la part du gouvernement central.
Des sources sûres, nous apprenons que des négociations auraient commencé pour leur demander d’arrêter ce mouvement de grève et permettre la reprise des activités.
Dans un communiqué rendu public mercredi 7 février dernier, ces agents disent avoir été approchés par le directeur de cabinet du Gouverneur de province au sujet de la levée de la grève mais celui-ci n’a proposé aucune piste de solution quant à l’apurement de ces arriérés.
L’avant-midi de ce jeudi 8 février 2024, un officier de la Police Nationale Congolaise est arrivé ce matin à l’assemblée provinciale demandant aux grévistes de ne plus salir l’image de la République en utilisant la salle des plénières comme cuisine ou encore poser des actes à côté du drapeau national.
C’est ainsi que les manifestants ont libéré la salle des plénières mais ont décidé de poursuivre la grève au siège de l’Assemblée Provinciale jusqu’à trouver une solution.
Et dans une déclaration rendue publique le même mercredi dans la soirée, les grévistes ont rejeté en bloc les propos du porte-parole du gouvernement provincial du Sud-Kivu qui avaient estimé que ce n’est pas le gouvernement provincial qui doit payer les agents
Pour eux, la dotation du gouvernement provinciale à l’assemblée est constitutionnelle et est toujours inscrite au budget d’où l’obligation de la libérer sans tenir compte des humeurs des uns et des autres ou de faire penser que cela dépend de la bonne foi du Gouverneur de province.
Les agents grévistes de l’assemblée provinciale indiquent par ailleurs que cette institution n’a jamais suspendue.
Pour eux, la suspension des plénières décidée par le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur ne peut en aucun cas signifier la dissolution de l’organe délibérant, car, soutiennent-ils, le bureau de l’assemblée provinciale et les services administratifs n’ont jamais cessé de fonctionner.
Rappelons que suite à cette grève, la plénière d’ouverture de la session extraordinaire pour installation du bureau d’âge qui était convoquée lundi 05 février dernier n’a pas eu lieur obligeant les nouveaux députés provinciaux élus à retourner à la maison.
Un communiqué du directeur de l’administration de l’assemblée provinciale a annoncé le report sine die de cette activité.
Par Etienne Mulindwa