Le gouvernement congolais est appelé à rendre effective la gratuité de l’enseignement à l’école primaire notamment en rendant disponibles des moyens conséquents pour compenser les dépenses qui poussent à ce qu’elle ne soit pas d’application dans les écoles publiques en RDC et au Sud-Kivu particulièrement.
C’est ce que pensent plusieurs experts en la matière joint par votre rédaction en marge de la commémoration de la journée nationale de l’enseignement qui intervient le 30 avril de chaque année en RDC.
Bien que reconnu par la constitution et la loi-cadre sur l’enseignement, la gratuité de l’enseignement primaire a été à l’origine de plusieurs problèmes empêchant les écoles de fonctionner comme il se doit en RDC plus particulièrement au Sud-Kivu.
Ces problèmes sont entre autres la non prise en charge des enseignants nouvelles unités et les non payés, le caractère insignifiant des salaires payés aux enseignants, des frais insignifiants pour le fonctionnement des écoles et qui, du reste arrivent irrégulièrement ainsi que le manque de soutien psychologique.
La journée du 30 avril est l’occasion de célébrer la façon dont les enseignants transmettent l’éducation, mais aussi de réfléchir au soutien dont ils ont besoin pour déployer pleinement leur talent et leur vocation et aussi de reconsidérer la perspective d’avenir de la profession au niveau mondial.
Cette réforme trouve son fondement dans l’article 43 de la Constitution de 2006, qui impose à l’État de prendre en charge les frais de scolarité de l’éducation de base dans les établissements publics.
Après des tentatives passées, partiellement mises en œuvre, la nouvelle administration du président Félix Tshisekedi a fait de la gratuité de l’enseignement primaire une politique qui est entrée en vigueur à partir de septembre 2019.
Il s’agit d’un investissement ambitieux dans le capital humain du pays, qui coûtera bien plus de 1 milliard de dollars par an.
La Banque mondiale s’est engagée à soutenir cette politique, par le biais de sa plus grande opération d’enseignement primaire au monde.
L’opération est un financement axé sur les résultats de 800 millions de dollars sur quatre ans, une première pour la RDC, axé sur les réformes de la gouvernance de l’éducation et le renforcement des systèmes qui, à long terme, contribueront à la pérennité de la gratuité de l’enseignement.
Par Etienne Mulindwa