Le système alimentaire de la ville de Bukavu est dépendant de l’extérieur et demeure vulnérable en ce sens qu’il ne peut résister aux éventuels chocs qui peuvent subvenir.
C’est l’une des conclusions d’une étude menée par différents chercheurs dans le cadre du projet portant sur les systèmes alimentaires durables des villes.
Pour Jean Jacques SHALUKOMA, enseignant et chercheur à l’Université Evangélique en Afrique et à l’Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu, les systèmes alimentaires de la ville de Bukavu ont plusieurs défis notamment d’ordre structurel et conjoncturel.
Il cite par exemple la pauvreté qui ne donne pas accès alimentaire aux ménages ou encore le manque des politiques alimentaires au niveau provincial.
Jean Jacques SHALUKOMA invite alors les autorités à travailler pour que la ville ne soit plus vulnérable notamment en initiant des projets appropriés pour faire sortir la province de ce gouffre.
« Les résultats trouvés en rapport avec les systèmes alimentaires de la ville de Bukavu, nous trouvons que la ville de Bukavu comme c’est connu de tous est une ville qui a un système alimentaire trop dépendant de l’extérieur qui rend alors la ville trop vulnérable aux chocs qui peuvent en résulter. Nous l’avons constaté lors de la crise sanitaire de coronavirus aujourd’hui c’est avec la guerre du M23 » a indiqué Jean Jacques SHALUKOMA Enseignant et Chercheur à l’Université Evangélique en Afrique UEA et à l’Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu ISP.
De son côté, BONKE SAFARI Coordonnateur Pays de RIKOLTO, une organisation qui a accompagné ces recherches, a indiqué qu’il était aussi question de faire un diagnostic sur le menu alimentaire des enfants dans et aux alentours de leurs écoles.
Il rappelle que les élèves passent beaucoup de leur temps journalier dans leurs écoles respectives et autour desquelles plusieurs produits parfois non contrôlés et qui ont des conséquences néfastes sur la santé des élèves.
« Nous avons trouvé 32 filières des produits consommés dans et aux tours des écoles que nous avons recoupés en 8 groupes qui constituent les régimes alimentaires aux tours et dans les écoles. Il y a bien sur certaines écoles qui ont des cantines dans les écoles mais il y a toute une atomicité des ventes occasionnelles. La question était associée aux risques associés à la réalité sanitaire dans la vente de produits identifiés » Le Coordonnateur Pays de RIKOLTO BONKE SAFARI.
Dans son intervention, le docteur Bienfait Rwizibuka également participant à cette recherche, a alerté sur le fait qu’actuellement des enfants souffrent des maladies telles que les angines, la fièvre typhoïde et l’obésité qui de développe à petit feu suite à l’alimentation non contrôlée souvent dans et autour de leurs écoles, d’où l’appel à la vigilance des parents et des éducateurs.
Cette activité a été organisée par la Ligue des consommateurs des services au Congo Kinshasa LICOSKI ASBL en partenariat avec RIKOLTO.
Par Omeur Mudekereza