Quatre détenus sont décédés de suite d’une intoxication alimentaire le week-end dernier dans la prison centrale de Bukavu.
Selon le conseiller en charge des questions pénitentiaires au ministère provincial de la justice Pascal Katagondwa, un visiteur serait venu vendredi avec trois jus qu’il a remis aux détenues. De ceux qui ont ingurgité de ce jus, quatre sont décèdes et sept autres sont dans un état critique, explique Pascal Katangondwa.
Il ajoute que deux sont décédés samedi et deux autres ce dimanche 30 juin, tandis que les sept autres ont été acheminés à la polyclinique Salama de Bukavu pour de soins après un test qui s’est avéré positif.
Notre source attribue cette situation à la légèreté des surveillants qui n’ont pas bien fouillés le visiteur.
Quoique des sources proches de l’administration pénitentiaire évoquent une possible intoxication de ces détenus, Partenariat pour la Protection Intégrée PPI en sigle pense qu’il c’est une mort de trop.
Cette organisation œuvrant pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains exige des enquêtes sérieuses afin d’établir des responsabilités surtout que les faits se sont produits dans une aile de cette prison communément appelée « quartier spécial », une aile jugée plus ou moins sécurisée.
Dans un communiqué rendu public et signé par son directeur des programmes en RDC Jonathan Magoma, PPI déplore également les cas de tortures, traitements inhumains et dégradants dont sont victimes d’autres détenus dans la cour centrale de cette maison carcérale et qui conduisent parfois aux décès.
PPI réitère par ailleurs sa demande de suppression totale du système Capita Général dans la prison centrale de Bukavu et demande au nouveau ministre de la justice de bien vouloir mettre en place une unité spécialisée de la police chargée de la protection des prisonniers tant en dehors qu’à l’intérieur.
Par Etienne Mulindwa