L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée PPI a documenté 36 nouveaux cas de violations et abus contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et les médias en RDC au mois de juin 2024 contre 24 au mois de mai.
Ceci est contenu dans son 68ème feuillet portant monitoring des violations et abus contre les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes et médias en RDC et qui concerne la période allant du 1er au 30 juin 2024.
Dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu, PPI note l’agression d’un journaliste par les fanatiques du BC Ami BK alors qu’il couvrait un match qui opposait cette équipe au BC Chaux Sport.
Toujours à Bukavu, documente ce feuillet, une radio a été scellée par la DGRAD au motif d’exiger le paiement d’impôts élevé à plus de 2000 dollars américains. Dans la ville de Kamituga toujours au Sud-Kivu, Partenariat pour la Protection Intégrée note un journaliste qui a été pris à partie par un officier militaire lui interdisant de récolter les informations pendant qu’il couvrait les travaux communautaires.
Bien plus, des activistes pro démocratie ont été arrêtés par la police sur ordre du commissaire provincial au Sud-Kivu alors qu’ils étaient en pleine manifestation dans le cadre d’une campagne visant à réclamer la libération d’un des leurs détenu à la prison Munzenze de Goma au Nord-Kivu.
Dans ce feuillet, PPI parle d’un journaliste qui vit sous menace de mort à Idjwi pour avoir dénoncé la présence des écoles et agents fictifs à la sous-division de l’EPST Idjwi, une autre journaliste séquestré à Goma pendant qu’elle réalisait un reportage dans une école qui venait de s’écrouler et, dans la même ville, 12 activistes arrêtés par les forces de l’ordre pendant qu’ils manifestaient contre les tueries des civils à Beni.
D’autres cas documentés sont ceux des provinces de la Tshuapa, en Ituri précisément à Irumu et Bunia ainsi qu’au Kwango.
Face à ce qui précède, Partenariat pour la Protection Intégrée recommande au gouvernement, au parlement, aux forces de l’ordre et d’autres acteurs impliqués de jouer chacun son rôle afin que pareilles violations puisent prendre fin et les laisser les journalistes, médias et défenseurs des droits de l’homme exercer dans de bonnes conditions.
Par Etienne Mulindwa