Plusieurs points dont le monnayage des visites dans les milieux carcéraux, la surpopulation dans les prisons et la maltraitance des détenus constituent l’essentiel de la question écrite du député provincial Jackson Kalimba adressée au ministre provincial de la justice.
Par cette initiative de contrôle, l’auteur veut avoir des réponses du ministre de la justice sur la situation carcérale dans la province du Sud-Kivu.
Selon lui, après un monitoring effectué dans les lieux de détention dans la ville de Bukavu et dans les territoires, il s’observe un monnayage des visites auprès des personnes détenues dans les prisons et cachots. Les montants exigés varient entre 1000 à 2000 francs congolais.
A l’intérieur des prisons, les détenus sont obligés de payer 60 dollars américains pour accéder au quartier général et 350 dollars américains pour le quartier spécial faute de quoi ils sont condamnés à toucher ou évacuer les matières fécales en se servant de leurs mains.
Dans sa question écrite, Jackson Kalimba rapporte des détentions préventives qui se prolongent sur plusieurs mois et années sans que le prévenu ne soit entendu par un magistrat instructeur ou qu’un juge soit saisi du dossier.
Bien plus rapporte ce parlementaire, les militaires et les civils, les condamnés et les détenus préventivement sont tous mélangés dans les mêmes cellules ce qui fait que la prison n’est plus un lieu de rééducation mais plutôt un lieu propice pour l’entrainement à la criminalité.
Eu égard à ce qui précède, le député provincial Jackson Kalimba attend des réponses du ministre provincial de la justice sur les stratégies mises en places par son ministère pour améliorer la situation carcérale au Sud Kivu.
Il veut également avoir des explications sur comment sont utilisés les fonds de la ration des prisonniers et les frais de fonctionnement alloués aux prisons.
Enfin, l’auteur de cette question écrite veut que le ministre mette à sa disposition des informations relatives au contrat de partenariat public privé pour la délocalisation de la prison centrale de Bukavu et un probable financement de ce projet par un partenaire du gouvernement.