Par Etienne Mulindwa
Améliorer la collaboration et l’environnement de travail afin de favoriser une compréhension commune du travail entre les défenseurs des droits de l’homme et les autorités étatiques mais aussi encourager la culture des débats et échanges d’idées ;
C’est parmi les objectifs d’un dialogue interactif organisé à Bukavu par le Comité de Suivi des Mécanisme de Protection des Défenseurs des Droits de l’Homme CMPDDH en sigle entre les autorités et les défenseurs des droits humains.
Organisé vendredi 30 août 2024, ce dialogue interactif a réuni les organisations membres du CMPDDH, les autorités dont la division des droits humains, la division de la justice, la police et d’autres services de sécurité ainsi que la commission nationale des droits l’homme.
Dans son mot Epimack Kwokwo, chargé des programme à la Ligue des Droits de l’Homme dans les Grands Lacs LDGL en sigle et lead du CMPDDH, a indiqué que ce dialogue fait suite aux autres organisés l’année passée afin d’évaluer les avancées dans le secteur de la protection des DDH mais aussi évaluer les défis restants.
Au chapitre des avancées, les participants ont noté le vote de certains textes dont la loi des DDH à l’Assemblée Nationale mais aussi la création d’un ministère nationale et des divisions provinciales en charge des droits humains alors qu’avant ils étaient rattachés au seul ministère de la justice.
Parmi les défis, figurent la faible compréhension par les autorités du travail réalisé par les défenseurs des droits humains, le non-respect du régime d’information en cas de manifestation mais aussi les dérapages de certains défenseurs des droits humains
Au terme de ces assises, Epimack Kwokwo veut voir toutes les parties prenantes travailler dans les limites de leurs compétences et respecter les lois de la République et promouvoir le dialogue et la bonne collaboration entre elles.
Pour le chef de division en charge des droits humains au Sud-Kivu Joseph PAKA, il est nécessaire que les autorités approchent les défenseurs des droits humains pour mieux comprendre leur travail et aux défenseurs des droits humains de retenir qu’il n’y a pas lieu de créer une sorte d’inimitié avec les autorités.
De son côté, le coordonnateur provincial de la Commission Nationale des Droits de l’Homme en province Me Butros NDENJIKA s’engage à faciliter la mise en place d’une plateforme qui devra réunir les autorités et DDH afin d’aboutir à la création de ce climat de collaboration.
Facilitateur de ces assises, Me Pascal Mupenda a passé en revue l’historique avant de revenir sur certains textes qui promeuvent les droits de l’homme tant au niveau international, régional, national et provincial avant de soumettre l’assistance à des discussions ouvertes sur les avancées et nouvelles perspectives dans le secteur.
Signalons que l’activité a été organisée avec la facilitation de SOS IJM, DIAKONIA, Agir Ensemble pour les Droits Humains, La Voix des Sans Voix dans le cadre du projet Promotion et Protection des DDH en RDC.