Ces femmes qui vivent essentiellement de l’agriculture sont obligées de vivre dans un environnement qui restreint leur accès à leurs champs et qui ne facilite pas l’écoulement aisé des produits agricoles, ce qui provoque parfois un relâchement et la tendance pour les paysans à demeurer dépendants des aides ou de la bonté des hommes politiques.
Des rapports des organisations de la société civile font état du délabrement très avancé des routes des routes qui servent d’accès aux champs pour les populations rurales et d’autres reliant plusieurs villages en plus des ponts jetés sur plusieurs rivières qui présentent des dangers d’écroulement.
Il en est de même des routes principales ou classées comme nationales de sorte qu’il actuellement devenu un rêve irréalisable de croire relier Bukavu aux grands centres de consommation comme Nyabibwe, Ihusi, Minova ou encore Bulambika dans le territoire de Kalehe, Mwenga Centre, Kamituga et Kitutu dans le territoire de Mwenga, Makobola, Baraka et Misisi dans les territoires d’Uvira et Fizi et pire encore le territoire de Shabunda.
Pourtant à vocation agricole essentiellement, les habitants particulièrement les femmes semblent ne plus avoir aucun intérêt à pratiquer une agriculture intensive se limitant seulement à des petites activités pour la survie.
Suite à l’impraticabilité des routes, les véhicules ont du mal à accéder leurs villages pour récupérer les marchandises et ou le permettre d’atteindre d’autres milieux pour soit vendre leur marchandises et en acheter d’autres inexistantes dans leurs milieux.
Les quelques femmes qui arrivent à pratiquer une agriculture intensive sont celles qui vivent aux alentours des grands centres urbains et de consommation mais là aussi, le problème reste entièrement posé.
En effet, des dizaines d’entre elles passent des journées entières transportant leurs produits sur des routes complètement délabrées afin de parvenir à écouler le peu dont elles disposent.
Profitant de 16 jours d’activisme contre les violences faites a la femme et la jeune fille, plusieurs activistes estiment qu’un plaidoyer commun et fort devrait être porté par les organisations et défenseurs des droits des femmes afin d’ouvrir les femmes rurales à plus d’opportunités et la réhabilitation de routes reste l’un des facteurs prioritaire en plus de la restauration de la sécurité sur l’ensemble de la province.
Précisons que la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites à la femme et à la jeune fille a débuter le 25 Novembre 2024, un moment fort pour renforcer l’Unité, la solidarité et la détermination pour le changement.
Par Hélène Bujiriri