Après un week-end tendu dans la ville de Bukavu, les activités reprennent timidement au centre-ville, dans les avenues comme dans certains marchés de tous les 20 quartiers.
Alors que les boutiques, magasins et autres marchés avaient fermé leurs portes depuis vendredi en début d’après-midi, ce lundi 17 février, il est désormais possible de s’approvisionner sans beaucoup d’embouteillages.
C’est le cas au marché Beach Muhanzi et au marché central de Bukavu dans la commune de Kadutu, au marché de Nyawera, Nguba et Feu Rouge dans la commune d’Ibanda ainsi que Brasserie dans la commune de Bagira.
Au marché Beach Muhanzi par exemple, notre reporter sur place parle de présence de plusieurs vendeurs et vendeuses depuis tôt le matin. Ici, des vendeurs et vendeuses étalent essentiellement la nourriture comme la viande de bœuf et du porc en plus d’autres produits essentiels à la consommation.
Tôt le matin, les bouchers ont abattu quelques bêtes. Bien plus, une pirogue motorisée est arrivée d’Idjwi transportant quelques bassins de fretins et poissons. Pas comme d’habitude mais la vie reprend petit à petit, ont lâché les personnes rencontrées sur place.
Au marché central de Kadudu, aucun magasin n’a ouvert ses portes à part quelques petits vendeurs à la sauvette qui étalent leurs marchandises à même le sol. Ces vendeurs et vendeuses exposent les denrées alimentaires pour la plupart.
Des propriétaires des magasins qui ont été pillés par des inconnus la journée du samedi 14 Février observent de manière impuissante le désastre des événements, indique un journaliste de Radio Maendeleo qui s’est rendu sur place.
De la place dite gendarmerie jusqu’à l’ISTM en passant par le marché de KADUTU, au carrefour et l’ancienne coopérative, aucune boutique, magasin et commerce n’a ouvert ses portes.
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Aux marchés de Nyawera, Nguba et Feu Rouge, la situation est quasi similaire. L’on observe par ailleurs quelques personnes qui viennent s’approvisionner en biens de première nécessité. Néanmoins, ces derniers se plaignent d’une légère augmentation des prix en plus de la spéculation sur le taux de change, une situation entretenue sciemment par quelques changeurs de monnaie.
Le transport reprend non sans quelques difficultés
Sur les principaux tronçons allant de Kadutu jusqu’au centre-ville et vers Karhale ou encore de Bagira jusqu’à Nguba, très peu de véhicules de transport en commun sont visible sur la route en plus de quelques conducteurs de taxi moto qui ont bravé la peur.
Les clients sont obligés de monter à deux voire à trois sur une moto pour arriver à destination.
A 12h au parking du Lycée Wima par exemple, aucun véhicule n’est visible pour assurer le transport entre la ville de BUKAVU et le territoire de WALUNGU.
Dans les avenues, les activités ont carrément repris, rapportent plusieurs observateurs. Toutes les boutiques, les officines pharmaceutiques et autres petits bistrots fonctionnement malgré une légère hausse sur certains produits, rapportent nos sources.
Quant aux Banques, grands commerces, hôtels, institutions financières et activités des services publics, aucun signe d’un début d’activités n’est encore rapporté.
Par Etienne Mulindwa