Certains défenseurs des droits humains au Sud-Kivu sont déjà victimes des menaces proférées par des anciens détenus ayant récemment évadé des différentes prisons à Kalehe, à Kabare et à Bukavu. Ils sont évalués à plus de 2000 détenus qui ont évadé peu avant la prise de ces différentes entités par les troupes de l’AFC/M23.
Ces alertes sont de plusieurs acteurs sociaux et défenseurs des droits humains en province particulièrement ceux qui avaient dénoncé et/ou participé aux enquêtes qui ont conduit aux arrestations et condamnation de certains criminels par la justice.
Nos sources indiquent que ces évadés sont rentrés dans les communautés au sein desquelles ils avaient commis plusieurs forfaits et sont en train de prendre à partie les dénonciateurs.
Des organisations de défense des droits humains dénoncent ces attitudes et pensent que les autorités en place devraient songer à cette question. Elles appellent par ailleurs les défenseurs des droits humains à plus de prudence.
En pareille circonstance, explique notre source, il est nécessaire de recourir aux mécanismes alternatifs de résolution des conflits à l’instar de la négociation et la réconciliation en lieu et place des règlements de compte ou la violence.
Par Etienne Mulindwa