Plus de 60% des habitants du centre de Nyangezi vivent déplacement depuis près d’une semaine. La plupart d’entre eux se rendent dans des villages plus ou moins sécurisés à la suite des rumeurs au sujet des probables affrontements dans cette partie du territoire de Walungu.
Depuis tout ce temps, explique notre correspondant sur place, des boutiques et restaurants sont toujours fermés. Seuls quelques jeunes courageux viennent dans la matinée et restent aux abords de la route avant de retourner le soir rejoindre leurs familles dans leurs lieux de cachette et/ou de déplacement.
Depuis samedi soir, des rumeurs circulent faisant état d’imminents affrontements entre les troupes de l’AFC/M23 et certains éléments Wazalendo qui détiendraient encore les armes, et ce sont ces rumeurs qui ont intensifié la panique, expliquent nos sources sur place.
Déjà ce matin, des détonation à armes lourdes ont été entendues dans les collines vers Businga et Ngomo, expliquent des sources de l’administration du centre qui précisent que vers la mi-journée, la situation est redevenue normale avec seulement quelques tirs sporadiques entendus de loin.
Entre temps à Kamanyola toujours sur cet axe, l’on rapporte un calme rassurant depuis l’après-midi de jeudi 27 février, rapportent des sources de la société civile locale et confortée par notre permanent sur place.
Un peu plus au Nord-Ouest de la ville de Bukavu, des témoins rapportent des affrontements vers le Parc National de Kahuzi-Biega. Au centre de Miti en territoire de Kabare comme à Bunyakiri dans le territoire de Kalehe, des détonations ont été entendues provoquant une panique au sein de la population.
A Bunyakiri, un défenseur des droits humains indique que les habitants ont remarqué jeudi 27 février vers 22h un mouvement d’éléments qui se réclament Wazalendo et disant qu’ils descendaient pour aller libérer Bukavu.
C’est seulement vers 4h de vendredi 28 février que ces détonations à armes lourdes et légères ont commencé à se faire entendre. Vers la mi-journée, certains de ces éléments sont revenus avec une dizaine de leurs collègues blessés et les ont laissés dans une formation sanitaire de la place, explique ce DDH joint par la Rédaction de Radio Maendeleo.
Ces éléments auraient tiré plusieurs balles au centre de Chifunzi et à Chaminunu provoquant un déplacement massif des habitants, poursuit-il, avant d’ajouter que lui-même a reçu au moins 30 ménages des déplacés.
Vers Tshivanga, nos sources parlent de 5 corps d’éléments présumés Wazalendo qui auraient été abattus et laissés sur la route.
Par Etienne Mulindwa