Les habitants de la province du Sud-Kivu doivent éviter les règlements de comptes, les accusations gratuites ou encore les propos susceptibles de provoquer de la haine entre les personnes.
Ils sont plutôt appelés à privilégier les méthodes pacifiques telles que la négociation, la médiation et la réconciliation pour résoudre leurs conflits. Pour plusieurs défenseurs des droits humains, les accusations gratuites et les règlements de comptes ne font qu’exacerber les tensions au sein de la communauté.
Cette recommandation est formulée après la réception de plusieurs dénonciations, selon lesquelles certains cas de tueries, d’enlèvements ou encore d’attaques contre des maisons à Bukavu et dans d’autres territoires du Sud-Kivu seraient liés à des règlements de comptes.
Certains habitants profiteraient notamment de la circulation des armes entre les mains des civils pour accuser d’autres personnes ou se faire justice eux-mêmes. Alors que les principaux services, notamment ceux de la justice et de la police, fonctionnent au ralenti, les acteurs des droits humains appellent à la retenue et à des approches non violentes.
Un défenseur des droits humains, sous couvert d’anonymat, alerte :« Nous recevons de plus en plus d’alertes venant de différentes zones du Sud-Kivu, où des cas de violences ciblées, d’enlèvements ou même de tueries semblent être liés à des règlements de comptes personnels ou communautaires. Ce qui nous inquiète le plus, c’est que certains individus, profitant du relâchement des dispositifs sécuritaires, prennent la justice entre leurs mains. Cela ne fait qu’alimenter la haine et la méfiance entre voisins, entre familles, entre communautés. Dans un contexte aussi fragile, nous exhortons la population à adopter les mécanismes pacifiques de résolution des conflits comme la médiation, la négociation ou encore la réconciliation. Il est urgent de préserver la cohésion sociale et d’éviter que notre tissu communautaire ne se déchire davantage. »
Par Étienne Mulindwa