Sur les 34 zones de santé que compte la province du Sud-Kivu, au moins trois sont frappées par une épidémie de choléra.
Il s’agit de la zone de santé de Minova dans le territoire de Kalehe qui vient en tête avec 619 cas depuis le début de l’année suivie de celle de la Ruzizi dans le territoire d’Uvira avec 449 cas dont 11 décès et récemment la zone de santé de Katana avec plus de 90 cas mais dont les statistiques ne sont pas encore bien établies.
La précision est de Justin Bengehya, spécialiste en santé publique et responsable du bureau en charge de l’information sanitaire, recherche et surveillance des maladies à la Division Provinciale de la Santé au Sud-Kivu.
En plus de ces zones en épidémie, 4 autres sont touchées par cette maladie notamment Idjwi, Uvira, Fizi et Bunyakiri, ce qui fait un total de 8 zones sur les 34 que compte la province du Sud-Kivu.
Dans la zone de santé de Minova et celle de Ruzizi, le nombre de cas est élevé au regard des populations en déplacements permanents particulièrement dans les zones où l’accès à l’eau reste un casse-tête en plus de l’accès aux soins de santé.
Dans la zone de santé de Katana, les cas de choléra sont concentrés dans le carré minier de Lomera, groupement de Luhihi dans le territoire de Kabare.
Les causes seraient la promiscuité, la consommation des eaux souillées ainsi que le non-respect des règles d’hygiène, explique Justin Bengehya.
Il appelle les populations dans les zones affectées à faire plus attention lorsqu’apparaissent des signes telles que la diarrhée et les vomissements, référer les cas dans des structures médicales à temps mais aussi à consommer des aliments bien cuits.
Justin Bengehya recommande également le respect des règles d’hygiène notamment bien laver les aliments comme les fruits et autres qui peuvent se consommer cru et aussi éviter de déféquer à l’air libre surtout dans des zones de grande concentration à l’instar des carrés miniers ou des camps.
Par Étienne Mulindwa