Plus de 285 cas de choléra ont déjà été enregistrés dans la zone de santé d’Uvira, en territoire qui porte le même nom, depuis le début de l’année en cours.
La recrudescence de cette épidémie dans le milieu s’explique par la consommation des eaux souillées, l’insalubrité, l’utilisation des latrines non assainies ainsi que la mauvaise gestion des denrées alimentaires, indiquent plusieurs sources au sein de cette zone de santé dans un entretien avec Radio Maendeleo.
Les mêmes sources ajoutent que la dégradation de la situation sécuritaire a provoqué une flambée des cas il y a de cela quelques semaines.
Depuis le mois de mars de l’année en cours, rappellent les mêmes sources, en moyenne 10 à 15 cas de choléra sont rapportés par semaine dans cette zone de santé. Ceci s’explique par les mouvements des populations entre les zones touchées et celles qui ne le sont pas.
Déjà le vendredi 16 mai 2025, 11 sur les 27 cas pris en charge au centre de traitement du choléra basé sur place ont été autorisés à regagner leurs domiciles après avoir suivi le traitement, précise notre source.
À ce jour, note un agent de la zone de santé d’Uvira, l’ensemble de cette zone est touché par l’épidémie, avec une recrudescence notable dans les quartiers Kimanga et Nyamianda, qui étaient jadis moins bavards en termes de cas.
Au sujet de la riposte, notre source indique que la Croix-Rouge RDC et l’organisation MSF Hollande interviennent contre cette maladie. Des points de chloration d’eau sont installés à plusieurs endroits pour permettre à la population de consommer une eau potable.
Actuellement, des études sont en cours pour aider la REGIDESO à desservir toute la population d’Uvira en eau potable, annonce notre source.
Des spécialistes en santé recommandent aux habitants le strict respect des mesures et gestes barrières pour se protéger contre cette maladie. C’est notamment la consommation de l’eau potable, le lavage régulier des mains, l’utilisation de latrines propres et la bonne cuisson des aliments avant consommation.
La prise en charge et la restauration des malades sont gratuites, d’où l’appel lancé aux habitants du milieu à référer tout cas suspect vers les structures sanitaires afin de limiter la propagation de la maladie au sein de la communauté.
Par Alain Kabika