Les affrontements armés qui secouent plusieurs localités de la province du Sud-Kivu continuent d’accentuer la vulnérabilité des populations civiles. Des milliers de familles ont été contraintes de fuir leurs milieux d’origine pour se réfugier dans des zones jugées plus sûres, laissant derrière elles leurs biens et perturbant le parcours scolaire de leurs enfants.
Parmi les nombreuses conséquences de cette crise sécuritaire, figure la situation des élèves déplacés.
À l’approche des épreuves certificatives, notamment le Test National de Sélection et d’Orientation Professionnel TENASOSP en sigle et de l’examen d’État, des voix s’élèvent pour plaider les cas des enfants en situation de déplacement.
Pour l’Association Nationale des Parents d’Elèves et Etudiant de la RDC section du Sud-Kivu, le sort des élèves devrait préoccuper tous les acteurs. Cette structure que les élèves ne devraient pas être contraints à retourner dans les milieux qu’ils ont fuis juste pour y passer les épreuves.
Son président provincial Augustin BATANDI rappelle que plusieurs familles ayant fui les violences ne peuvent pas regagner leurs localités d’origine pour des raisons de sécurité. Par ce motif, des dispositions devraient être prises pour que ces élèves soient autorisés à passer leurs examens dans leurs milieux actuels d’accueil.
Dans ce contexte, Augustin Batandi appelle les parents à se mettre en contact avec les inspecteurs de leurs zones d’attache ou encore avec les chefs de centre afin de faciliter la participation de leurs enfants aux examens.
Cependant, rappelle-t-il, cette mesure ne pourra être effective que pour les élèves régulièrement inscrits dans leurs écoles respectives, indique Augustin Batandi.
Alors que l’année scolaire tire à sa fin, la balle est dans le camp des autorités éducatives pour s’assurer que ces élèves, du reste déjà affectés par les affres de la guerre, ne soient pas doublement pénalisés en perdant leur année scolaire, conseil notre source.
Une réunion sur cette problématique avait déjà eu lieu en présence de l’Inspecteur principal provincial de l’éducation nationale et novelle citoyenneté et du Directeur provincial de l’éducation dans la province éducationnelle Sud-Kivu 1, indiquent des sources éducatives en province.
Ainsi, l’Association des parents attend que ces responsables éducatifs se prononcent à nouveau pour rassurer les familles sur les dispositions prises quant à ce.
Par Omeur Mudekereza