Les activités socio-économiques reprennent progressivement dans la cité de Kamanyola en territoire de Walungu, présentant une lueur d’espoir pour les habitants qui étaient contraints de fuir suite aux affrontements entre les FARDC à la coalition AFC-M23 et qui avait conduit à la chute de cette entité en février dernier.
En fuite certains vers le Burundi, d’autres vers le Rwanda et d’autres encore à Bukavu ou dans des villages de la plaine de la Ruzizi, plus de 3/4 des habitants sont déjà de retour dans la zone, indiquent plusieurs sources de la société civile.
Déjà, les activités scolaires ont repris depuis début mai après des mois d’arrêt. L’on peut désormais voir des petits commerçants dans des marchés où sont visibles des produits manufacturés ainsi que des végétaux et autres produits essentiellement locaux.
A l’opposé, les activités de restauration qui étaient florissantes à la bifurcation entre la route Ngomo et la frontière de Kamanyola n’ont toujours pas repris leur allure normale. Il en est de même des activités du petit commerce et autres activités commerciales à la frontière de Kamanyola entre le Rwanda et la RDC.
Sur le marché, il s’observe une rareté de la viande des vaches dont la provenance est le du territoire d’Uvira mais dont l’accès est interdit actuellement en raison de la situation sécuritaire.
Principale source de revenus pour des milliers d’habitants de la zone, les activités champêtres sont toujours impossibles d’être réalisées dans la partie nord-ouest sur les collines surplombant la cité de Kamanyola ainsi que dans la partie sud-ouest vers le territoire voisin d’Uvira.
Dans ces zones, dont les terres sont très productives du reste, l’accès dans des champs reste toujours difficile suite à l’insécurité. Cette situation plonge les habitants dans une incertitude du lendemain avec des risques de voir la saison agricole A échouer comme la saison B qui a commencé pendant que les combats s’intensifiaient.
Par ailleurs, les secteurs du tourisme et du transport restent en souffrance. Alors que les hôtels et maisons de passage refoulaient du monde au regard des mouvements dans la zone, aujourd’hui le secteur à terre.
Entre temps, le trafic entre Kamanyola et Uvira reste uniquement possible à moto et ouvert aux femmes uniquement.
Les organisations de la société civile locale et défenseurs des droits humains voudraient voir les parties trouver une solution pour la cessation des hostilités et le retour effectif de la paix afin de permettre la réouverture de la circulation entre toutes les villes et tous les territoires de la République.
Par Etienne Mulindwa et Wendo Joés