Le gouvernement congolais et l’AFC/M23 ont signé samedi 19 juillet à Doha au Qatar une déclaration des principes en prélude de la signature dans les jours à venir d’un accord de paix global.
Les deux parties se mettent d’accord sur un nombre important des points qui les ont opposés pendant plusieurs semaines des discussions.
Plusieurs engagements sont contenus dans ce document paraphé par Sumbu Sita Mambu, représentant spécial du président Tshisekedi pour les processus de Luanda et de Nairobi et Benjamin Mbonimpa, secrétaire permanent de l’AFC/M23.
C’est entre autres le respect d’un cessez-le-feu permanent incluant l’arrêt total des attaques armées, la fin des discours haineux et l’interdiction de l’usage de la force.
Les deux parties conviennent de la mise en place d’un mécanisme de vérification du cessez-le-feu avec l’appui de la MONUSCO et d’organes régionaux si nécessaire.
Le cessez-le-feu inclut l’interdiction des attaques de toute nature aériennes, terrestres, maritimes ou lacustres ainsi que tout acte de sabotage.
Comme mesure de confiance, les deux parties s’accordent sur la libération des prisonniers d’intérêt détenus par l’une ou l’autre des parties avec l’accompagnement du CICR (Croix-Rouge).
Le gouvernement congolais et l’AFC/M23 conviennent que la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national est un pilier fondamental de l’accord.
Cet accord définira les modalités, les étapes et le calendrier de ce processus de restauration, précise le texte signé samedi dernier.
L’accord des principes fait allusion aussi au retour volontaire et sécurisé des déplacés et réfugiés, en coordination avec les pays d’accueil et le HCR.
Les signataires ont salué la médiation du Qatar, le soutien des États-Unis, ainsi que l’accompagnement de l’Union africaine, principaux acteurs de ce processus diplomatique.
Cette avancée intervient après presque trois mois de négociations directes, facilitées par l’État du Qatar.
Les deux parties se donnent jusqu’au 29 juillet 2025 pour commencer à appliquer les dispositions de la déclaration, avec l’ouverture des négociations pour un accord de paix complet prévue le 8 août, en vue d’une signature finale d’ici le 18 août.
Par Expedit Kyalu