Plusieurs écoles n’ont toujours pas ouvert leurs portes dans le groupement de Kamisimbi, dans le territoire de Walungu, et dans le village de Chimpwidji, groupement de Mudusa, dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu.
Dans les quelques écoles qui avaient déjà ouvert, précisément à Kamisimbi Centre, des éléments se réclamant Wazalendo se sont présentés mardi 9 septembre dernier, menaçant les enseignants tout comme les élèves.
Dans des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, l’on peut voir des éléments armés chasser les élèves et les enseignants dans les écoles, particulièrement à Kamisimbi.
Ces éléments se réclamant Wazalendo promettent même de tuer tous ceux qui seront rencontrés portant les uniformes scolaires ou alors de brûler les écoles dans lesquelles ils rencontreront les élèves et les enseignants.
Des enseignants contactés indiquent que depuis le début de la rentrée scolaire, en date du 1er septembre dernier, toutes les écoles situées loin du centre de Kamisimbi n’ont jamais ouvert leurs portes, car les parents craignent pour la sécurité des enfants dans cette zone où se déroulent des affrontements réguliers entre les troupes de l’AFC/M23 et les combattants Wazalendo.
Seules les écoles du centre, à savoir les écoles primaires Kamisimbi, Sayuni Kamisimbi, Cigezi et Chishendo ainsi que l’Institut Kamisimbi, avaient ouvert, mais avec les menaces reçues le mardi dernier, toutes les activités sont désormais aux arrêts.
Pour les défenseurs des droits humains, cette attitude constitue une atteinte grave aux droits des enfants, particulièrement le droit à l’éducation. Epimack Kwokwo interpelle les uns et les autres et rappelle que les écoles, tout comme d’autres institutions, restent inviolables au regard du droit international.
Précisons que le groupement de Kamisimbi est devenu, à l’instar de ceux de Mulamba et Kaniola, une zone où des combats réguliers sont signalés entre les troupes de l’AFC/M23 et les Wazalendo.
La semaine dernière, deux jeunes ont même été tués dans cette partie du territoire de Walungu. Cette situation de terreur permanente a poussé tous les jeunes garçons à fuir la zone par crainte de se faire enrôler de force ou d’être confondus avec tel ou tel autre groupe.
Cela pousse également les parents à ne pas envoyer les enfants à l’école et empêche l’accès aux champs en ce début de la saison culturale A, dénonce un défenseur des droits humains de la place, joint par Radio Maendeleo.
Par Étienne Mulindwa