Le ministre provincial de la santé le Docteur Vincent CIBANVUNYA alerte la population et les professionnels de la santé au Sud-Kivu de la présence sur le marché d’une fausse Quinine.
Selon le ministre, cette quinine ne contient aucun principe actif tel que mentionné sur l’emballage.
Ce produit se reconnait par plusieurs spécificités qui sont différentes de celles sur la vraie quinine produite par la société PHARMAKINA, affirme le ministre Vincent CIBANVUNYA MURHEGA.
Notre source affirme avoir pris des dispositions utiles pour décourager les personnes physiques et morales impliquées dans cette pratique.
CIBANVUNYA invite la population à la vigilance avant d’acheter ce médicament et d’informer les services en charge de la santé dont le ministère, la direction et l’inspection provinciale de la santé ainsi que la zone de santé la plus proche.
Pendant ce temps, cette alerte du ministre suscite des commentaires au sein de l’opinion quant au besoin de réglementation du secteur de vente des médicaments en province.
Plusieurs analystes estiment que les habitants sont exposés à des risques d’intoxication à travers de faux médicaments qui circulent , vendus et conservés sans respect des normes requises.
Il y a longtemps, une campagne de lutte contre ces pratiques avaient été lancées par l’ancien ministre provincial de la santé à l’époque du gouverneur Marcellin CISHAMBO mais les résultats se font toujours attendre.
La campagne visait beaucoup plus une anti-malaria contenant trois composées dont artesunate-amodiaquine et arinate.
La matérialisation du projet longtemps annoncé portant construction d’un dépôt pharmaceutique de la province pourrait permettre d’épargner la population des risques liés à la consommation de faux médicaments.
Pour ce faire, un terrain sur lequel devrait être érigé ce dépôt a même été acquis à Karhale dans la commune de Kadutu.
Ce dépôt devrait servir de centre d’approvisionnement en médicaments de toutes les zones de santé et autres officines pharmaceutiques ainsi que le contrôle du secteur de vente des médicaments en province.
D’aucun estiment que l’Etat ne devrait plus faire des alertes qui ne produisent pas d’effet réel mais de prendre des mesures qui s’imposent afin de réglementer ce secteur et ainsi protéger la population.