Les activités sont paralysées dans plusieurs institutions supérieures et universitaires publiques de la RDC en général et du Sud-Kivu en particulier depuis plusieurs semaines.
Ceci fait suite aux revendications des étudiants de ces institutions qui exigent l’application de la décision du ministre national de l’Enseignement Supérieur et Universitaire qui fixe le paiement des frais académiques au taux de 920fc le dollar américain.
D’après le constat fait par la rédaction de radio maendeleo, cette situation oppose les étudiants à leurs autorités académiques qui craignent des retombées sur leurs salaires et le fonctionnement même de leurs institutions.
Alors que les horaires pour la passation des examens de première session étaient déjà affichés, il sied de remarquer que cela a été repoussé à une date jusque là indéterminée suite à cette situation.
De même, dans les institutions ou les responsables ont autorisé le paiement au taux de 920fr, les horaires des examens sont serrés visiblement pour rattraper le temps perdu.
Du côté des étudiants, l’argument brandit est que l’Université de Kinshasa n’est pas la seule institution étatique ou le taux de 920fr doit être appliqué.
Les enseignants et responsables pour leur part évoquent la difficulté de réviser le budget annuel en cours de l’année et l’impossibilité de faire fonctionner certaines facultés à vocation technique comme la médecine, l’agronomie ou encore la polytechnique, ce qui risque de les faire disparaître
A cela s’ajoute, à en croire ces responsables, la difficulté voire l’impossibilité de faire appel aux professeurs visiteurs expérimentés dans tel ou tel autre domaine et la difficulté de prendre en charge certains enseignants qui jusque là ne sont pas payés par l’Etat congolais.
Plusieurs analystes estiment que les étudiants ne mesurent pas les conséquences de l’application de la circulaire du ministre dans leurs institutions en plein milieu de l’année académique.
C’est le cas par exemple de la baisse du niveau et de la qualité des enseignements fournis, le retour au système de la vente des syllabus par des enseignants et l’arrêt de certains projets entamés dans certaines de ces institutions.
Des observateurs estiment que la mesure du ministre serait la bienvenue si le gouvernement central suppléait aux budgets des institutions universitaires publiques surtout qu’il s’agit plutôt des établissements qui appartiennent à l’Etat.
Entre temps, des questions restent pendantes sur la durée que va encore prendre le bras de fer entre les autorités académiques et les étudiants au risque de connaître une année blanche avec tous les corolaires.