Les vendeurs des produits vivriers qui effectuent le trafic frontalier Rwanda-Bukavu sont en grève depuis ce Mercredi 18 Avril.
Ils s’insurgent contre la hausse de la taxe perçue à la frontière par la Direction Provinciale de Mobilisation et d’Encadrement des Recettes DPMER sur vente des produits vivriers.
Dans une correspondance adressée au Directeur de la Division Provincial du commerce extérieur avec copie à la rédaction de radio maendeleo, plus de 48 signataires font savoir qu’une camionnette pour laquelle ils payaient 60 dollars américains par mois est passée à 50 dollars par course.
Ils précisent qu’ils ne savent pas l’origine de 50 dollars par camionnette et par course car dans l’édit provincial de 2017 ne reprend nulle part l’obligation faite aux petits commerçants utilisateurs de minus bus et camionnettes de payer par course.
Ils demandent au gouverneur de s’impliquer personnellement pour que ce dossier soit décanté dans un bref délai, faute de quoi ils vont hausser le prix de vente de farine de manioc et de maïs.
« … il y a un service dénommé DPMER qui est en train de suivre la marchandise jusqu’à destination et même en cours de route, ils arrêtent la marchandise pour non paiement de 50 dollars par camionnette et par course… les vendeurs jugent inacceptables les 50 dollars par course et par camionnette parce que par mois on payait 60 dollars. Les 60 dollars sont repris dans l’édit provincial portant nomenclature des taxes à payer à la province et pas les 50 dollars qui ne sont reconnus par aucun texte… sur base de cela, nous avons jugé de fermer nos portes. S’il y a une solution favorable à ce problème, nous pouvons ouvrir même après deux ou trois jours… nous ne voulons pas faire souffrir la population du Sud-Kivu… », explique l’un des signataires Amani Mulume qui est également président des vendeurs des produits vivriers.
Signalons que la même taxe est perçue au niveau des différents ports de Bukavu alors qu’un arrêté interministériel portant interdiction de percevoir des taxes sur les produits champêtres produits au pays, ajoute Amani Mulume.
Une situation qui a été également décrié par l’Association des Armateurs sur le Lac-Kivu ASSALAK en sigle à travers son président Prudent Mpama.