Le phénomène d’enlèvement d’enfants prend de plus en plus de l’ampleur ces derniers temps dans la ville de Bukavu en particulier et dans la province du Sud Kivu en général.
Selon le constat fait par la rédaction de radio maendeleo, des communiqués des parents qui annoncent la disparition des enfants dont l’âge varie entre 2 et 15 ans ne cessent d’être diffusés dans différentes radios de la place.
Les cas les plus récents concernent deux enfants d’une même famille de Bagira ont été enlevés dimanche 6 mai dernier et mercredi 16 mai sur avenue Hippodrome en commune d’Ibanda un jeune homme a été attrapé avec quatre enfants.
En 2017, cinq enfants dont une fille d’environ dix ans ont été enlevés par une femme et en 2016, des enfants albinos ont été victimes de la même situation, fait savoir le directeur exécutif pays de la Fondation Solidarité des Hommes Fernando Nkana.
Ce dernier pense que plusieurs malins trompent les enfants surtout ceux qui ne sont pas accompagnés.
Fernando Nkana fait savoir que son organisation mène de plaidoyer au niveau national et International dans le dossier de lutte contre le trafic des enfants.
« … nous ne devons pas être distraits… nous devons dire à l’opinion nationale et internationale et à la communauté de Bukavu que le phénomène existe et les parents doivent être très vigilants. Je pense c’est une bonne occasion que nous puissions y revenir… nous avons le plaidoyer en consortium avec d’autres organisations à Kinshasa et le ministre l’intérieur et celui de la justice ont pris la décision de suspendre les adoptions étrangère… donc, nous devons être très prudents… c’est un phénomène qui risque de faire beaucoup de mal à notre société… », explique le directeur pays de la FSH.
Fernando Nkana fait savoir que grâce à ce plaidoyer, le Rwanda a pris la décision d’exiger les documents nécessaires aux enfants à la frontière lors du voyage.
Et dans le territoire de Fizi dans la cité de Baraka précisément, mercredi 16 mai dernier, un homme d’une trentaine d’années a été pris en flagrance avec deux enfants. La population a été alertée et s’est attaquée à lui jusqu’à mettre fin à sa vie.
Le directeur de la FSH demande aux autorités en province notamment la division du genre, famille et enfants, le ministère de l’intérieur, le gouverneur et les organisations qui défendent les droits des enfants de s’impliquer chacun à son niveau pour protéger les enfants.