Tous les titres portant octroie des parcelles dans la concession de l’Institut de Bagira sont annulés.
Il est également ordonné le retrait des bornes placées à cet endroit dans un délai de deux jours a dater de Jeudi 23 Aout 2018.
Ces mesures ont été prises mercredi 22 août 2018 par la ministre provinciale des affaires foncières Adolphine Muley après une rencontre sur place à l’INSTIBA avec les membres de la société civile de Bagira, le comité de gestion de cette école et les agents des services fonciers.
La ministre justifie cette position par le fait certains individus, en coplicité avec les services des cadastres, ont abusé de la bonne foi de l’ex gouverneur du sud Kivu Marcellin Cishambo pour spolier ce patrimoine commun.
Pour Adolphine Muley, seules deux parcelles ont été octroyés dont une aux personnes vulnérables et une pour l’association Uzee Bora sur ce site de l’Institut de Bagira.
Il n’est donc plus question de 27 parcelles comme c’est le cas aujourd’hui.
Cette décision réjouit la société civile noyau de Bagira et les parents d’eleves de l’INSTIBA.
Le vice-président de cette structure citoyenne, Emmanuel Mikalaba pense que ce geste signifie que leur lutte a été noble.
« … bien que l’arrêté n’est pas annulé mais c’est le seul gouverneur de province qui devra décider son exécution ou pas. En attendant, tous les contrats déjà signé sont annulés et c’est une information qui nous donne la joie en tant que société civile et que notre lutte n’était pas pour rien mais c’était une lutte noble pour la conservation de notre école, monument phare pour notre commune de Bagira… », se réjouit Emmanuel Mikalaba.
Rappelons que la société civile noyau communal de Bagira avec les mouvements citoyens ont organisé lundi 20 Aout dernier une conférence de presse dans la concession de l’Institut de cette institution pour dire non à toute tentative de spoliation de ce domaine considéré comme un patrimoine commun.