Le médecin directeur de l’hôpital de Panzi le docteur Denis Mukwege et certains défenseurs des droits humains ne croient pas aux élections dignes et crédibles en RDC.
Ce gynécologue Congolais a présenté cette inquiétude lors de son adresse à Bruxelles en Belgique le week-end dernier.
Le médecin directeur de l’hôpital de Panzi estime que même si le Président Joseph Kabila a désigné son dauphin, certains militants des droits de l’homme et lui-même ne croient pas en la tenue des élections cette année en RDC.
Le docteur Denis Mukwege rappelle que selon la Constitution, le Président Joseph Kabila aurait dû démissionner fin 2016, chose qui n’a pas été faite.
Ce médecin estime qu’il ya des raisons de douter quand à la tenue des élections cette année au pays.
Il justifie ce point de vue par le fait qu’on veut utiliser des ordinateurs pour voter alors qu’à peine 9% de la population ont accès à l’électricité.
Même si le régime parvient à résoudre le problème logistique lié à l’état des routes et du réseau électrique, les électeurs auront besoin des techniciens pour faire fonctionner toutes ces machines et expliquer à la population comment elles doivent être utilisées souligne Mukwege.
Les électeurs doivent être enregistrés via une banque de données, mais les conclusions de l’audit effectué l’Organisation Internationale de la francophonie (OIF) montrent qu’on ne connait pas l’identité de 16% des électeurs sans empreintes digitales.
Le docteur Denis Mukwege termine en disant « avec ou sans élections, le Congo glisse en enfer ».
Comme piste de solution, le docteur Denis Mukwege propose la mise en place d’un gouvernement civil de transition qui aura pour mission d’organiser des élections crédibles, libres, transparentes et apaisées.