Le ministère de l’intérieur et sécurité du Sud-Kivu met en garde toutes les personnes qui sont en train diviser les vendeurs et semer des troubles dans différents marchés de la ville de Bukavu en déstabilisant les comités syndicaux surtout le marché de Nyawera.
Dans un entretien avec Radio Maendeleo le week-end dernier, le directeur de cabinet au sein de ce ministère Dunia Runiga Daniel indique que le ministre a déjà pris des décisions conséquentes.
Il s’agit de laisser les comités syndicaux existants achever leurs mandats jusqu’à l’organisation des assemblées générales qui permettront aux vendeurs et vendeuses de se choisir leurs nouveaux représentants.
« nous avons sursis tout mouvement tendant à déstabiliser le marché de Nyawera, un mouvement qui est orchestré par certaines personnes en mal de positionnement. Le ministre a émis le vœu de sursoir à toutes les agitations tendant à déstabiliser le comité syndical géré par Monsieur Fabien Binja. Nous avons juste pensé à notre niveau qu’il fallait organiser l’Assemblée Générale. C’est à l’issue de l’Assemblée Générale qu’on pouvait ressortir des décisions soit d’organiser les élections soit de reconduire le comité existant. C’est avec regret que nous apprenons qu’il y a des rumeurs qui circulent faisant état de l’installation d’un nouveau comité, nous disons que c’est faux. Nous ne pouvons pas accepter que la décision du ministre soit sapée », prévient le Directeur de Cabinet au ministère provincial de l’intérieur Dunia Runiga Daniel.
Il précise que le ministère a été obligé d’intervenir parce que les agissements des uns et des autres allaient déjà dans le sens de troubler l’ordre public et empêcher les vendeurs et vendeuses à exercer leurs activités dans la quiétude
Et dans une correspondance adressée au procureur général de la République avec copie à Radio Maendeleo, le président du comité syndical du marché Nyawera Fabien Binja Biringanine indique qu’il est victime des menaces de la part des personnes non identifiées depuis le dénouement de la crise dans ce marché par le ministère de l’intérieur.
Dans ce document, il précise que sa famille et lui-même vivent en clandestinité car victimes presque tous les jours des attaques à son domicile et au téléphone lui promettant des représailles.
Sollicitant la sécurité de la part des autorités, Fabien Binja croit savoir que ces menaces seraient orchestrées par les personnes qui l’ont combattu au comité syndical du marché Nyawera.