Le gouvernement provincial a l’obligation d’assurer le contrôle dans les carrés miniers de la province du Sud-Kivu notamment en interdisant aux creuseurs artisanaux de creuser au-delà de la profondeur légalement reconnue dans l’exploitation minière artisanale.
Selon le coordonnateur de la Maison des Mines du Kivu Me Grégoire Kasadi, l’objectif de ce genre de contrôle est de parvenir à réduire voire mettre fin aux éboulements et des accidents enregistrés dans les carrés miniers en province.
Dans un entretien avec Radio Maendeleo mercredi 5 Juin 2019, le coordonnateur de la Maison des Mines du Kivu renseigne que les services de l’Etat qui œuvrent dans le secteur minier ont des agents qui n’ont aucune connaissance dans le domaine.
Il explique qu’au lieu de surveiller les creuseurs artisanaux et se rassurer s’ils travaillent en respectant les normes, ils se mettent plutôt à les tracasser et leur exiger de payer des montants forfaitaires sans assurer leur sécurité.
Pour Me Grégoire Kasadi, l’Etat doit affecter un agent de l’Etat ayant des qualifications nécessaires et des compétences pour contrôler, surveiller et conseiller les creuseurs artisanaux afin de s’assurer du respect de la réglementation en vigueur.
« l’Etat doit prendre ses responsabilité en tant que protecteur des droits des communautés. C’est-à-dire organiser une surveillance ; fermer tous ces services qui embêtent les creuseurs artisanaux parce qu’ils font un gaspillage inutile aux dépens du trésor public. Il faut laisser les creuseurs artisanaux travailler dans leurs coopératives respectives avec les organisations qui peuvent les accompagner », plaide le Président de la Maison des Mines du Kivu.
Signalons que c’est depuis plusieurs semaines que des accidents sont rapportés dans des sites d’exploitation artisanale des miniers dans la province du Sud-Kivu. Ces accidents sont dus les uns aux éboulements, les autres à l’insuffisance de l’air dans les puits.
Le dernier cas est survenu dans l’après-midi de Mardi 04 Mai 2019 à Lugushwa dans le territoire de Mwenga. Ici, quatre personnes sont décédées par asphyxie dans un puits et cinq autres ont été sauvées de justesse.