Par Etienne Mulindwa
Les habitants des groupements de Lugendo et Ishungu dans le territoire de Kabare plaident pour l’accompagnement des autorités afin que des projets d’élevage des poissons soient intensifiés dans les baies du Lac Kivu aux abords de leurs entités.
Plaidoyer formulé le weekend au cours d’une visite effectuée par le bureau urbain de la société civile de Bukavu au site où l’entreprise AGRIHUSI a initié le projet d’élevage des poissons en cage.
Son président Jackson Kalimba explique que cette visite s’inscrit dans le cadre d’une campagne initiée pour évaluer les potentialités entrepreneuriales dont dispose la ville de Bukavu et en particulier les entreprises détenues par les jeunes.
Au cours de cette activité, le responsable de l’entreprise AGRIHUSI Toussaint Bamporiki a présenté la vision du dit projet.
C’est notamment la création de l’emploi chez les jeunes, rendre disponibles des poissons de bonne qualité à la population, lutter contre la tendance de RDC à dépendre exclusivement des Pays étrangers pour s’approvisionner en produits alimentaires et assurer la fierté de la province.
Toussaint Bamporiki dit vouloir mettre en place une unité pouvant faciliter la production des alevins et de la nourriture pour les poissons afin de faciliter d’autres entrepreneurs locaux qui voudraient intervenir dans ce domaine afin de lutter contre la malnutrition et l’improductivité constatée du Lac-Kivu.
« je suis venu vous présenter ce projet qui est vôtre. Lors de la première récolte, vous avez vu. Certes ce n’est pas ce que nous attendions mais je vous informe que nous ferons tout pour arriver à plus de résultats… je ne suis pas le seul qui peut faire ça. D’ailleurs, nous comptons travailler ensemble pour produire même des alevins et les aliments pour les poissons afin de permettre à ceux qui le peuvent de travailler dans le même domaine. Mon souci c’est aussi de faire rayonner notre entité. Je suis ici mais si ce projet est mis en œuvre, c’est aussi grâce à la vision de l’honorable Jean Marie Bamporiki. », explique Toussaint Bamporiki.
Satisfaits, les habitants, les autorités et les services de sécurité ont résolu d’accompagner ce projet et d’en assurer la protection. On écoute à cet effet, le chef de groupement d’Ishungu Nishungu Lugalika.
« c’est un très bon projet et nous devons tous le soutenir. Il est bon car il nous apporte le développement et il lutte contre la faim et puis il contribue à la création de l’emploi. Nous avons intérêt car c’est notre projet. Lorsqu’il y a récolte, c’est nous qui sommes bénéficiaires… une seule chose, c’est un insuffisant. Nous avons au moins cinq golfs qui peuvent recevoir des cages. Chaque golf peut en recevoir au mois 10. Donc c’est possible d’avoir 100 cages ici et ce sera plus facile d’arriver à plus de résultats », explique-t-il avant de poursuivre « d’abord pour l’instant, nous avons l’obligation de soutenir ce projet. En tout cas nous promettons Zéro impunité contre tous ceux qui tenteraient de détruire ce projet. L’avantage c’est que ces cages sont dans les zones interdites d’accès pour les pêcheurs. Ainsi, je demande à tout le monde de les protéger car, au final, c’est pour l’intérêt de toute la communauté ».
Pour sa part, le bureau urbain de la société civile réitère son plaidoyer de voir l’Etat congolais assurer un accompagnement aux jeunes entrepreneurs notamment en limitant les tracasseries liées aux taxes et la multiplicité des services car, explique son président Jackson Kalimba, ils contribuent au développement de la nation.
» le travail que réalisent les jeunes entrepreneurs est très remarquable. C’est le cas de AGRIHUSI conduit par un jeune talentueux. Il a besoin du soutien de tous. Notre Pays dispose des potentialités à plusieurs niveaux mais parfois nous l’ignorons. Malheureusement lorsque certains tentent de lever la tête, ils sont asphyxiés. Avec AGRIHUSI, c’est possible de contribuer à une bonne alimentation dans notre Pays. C’est ainsi que nous sommes venus voir comment ils travaillent. Nous sommes fiers que ça se passe bien et nous ne pouvons que l’encourager », explique Jackson Kalimba, président du bureau urbain de la société civile de Bukavu au Sud-Kivu.