L’abattage des arbres observé ce dernier temps dans la concession de l’Institut de Bagira expose cette colline à de nouveaux risques de spoliations.
Ces sticks d’arbres sont en train d’être exploités pour fabriquer des braises et même des planches à vendre à des particuliers. Cette situation est dénoncée par certains habitants de la commune de Bagira qui pensent à une extermination planifiée de cette école.
Ils précisent que ce déboisement concerne surtout la partie qui a été confiée à l’Institut National de Préparation Professionnelle, INPP en sigle.
Nombreux sont ceux qui craignent que cette situation peut occasionner des érosions, une situation qui pourrait menacer la route allant de l’Institut Bwindi jusqu’à la maison communale de Bagira et tout le versant de l’Institut de Bagira.
Dans le même sens, les habitants de Bagira rappellent qu’en 1990 la charpente et la toiture de cette école étaient emportées par les vents violents et c’est qui avait poussé les gestionnaires à planter ces arbres.
Ils estiment que l’abattage des arbres dans cette concession risque de produire les mêmes conséquences et plein d’autres répercussions sur le plan environnemental.
Pour sa part, le Directeur provincial de l’INPP Joseph Kibau Afikia fait savoir que son institution a abattu une trentaine d’arbres dans sa portion de terre d’une étendue de 2.1 hectares lui accordée par le gouvernement provincial.
Il précise que dans l’objectif de libérer de l’espace avant la construction d’un centre de formation qui sera érigé à cet endroit.
Joseph Kibau Afikia indique que son institution dispose des preuves et accusent les autorités scolaires de l’Institut de Bagira de récupérer illicitement les arbres abattues et les utilisent pour des fins commerciales.
Le Directeur Provincial de l’INPP renseigne qu’il dispose d’un plan de gestion environnementale que son institution doit respecter pour protéger cette concession.
En réaction, le Préfet des Etudes de l’institut de Bagira Guillaume Matabaro précise que l’ancien gouverneur Cishambo avait autorisé, verbalement, son école à exploiter les arbres se trouvant dans partie affectée à l’INPP pour la fabrication des pupitres pour les élèves.
Guillaume Matabaro rassure que ce sont les résidus des planches qui sont transformés en braises afin de récupérer une certaine valeur monétaire pour faire la commande des autres pupitres.