Des jeunes filles élèves des différentes écoles de la ville de Bukavu plaident pour la mise en place des cellules de répression des infractions des violences sexuelles et basées sur le genre en milieu scolaire.
C’est l’essentiel du message contenu dans une note de plaidoyer adressée au Procureur Général près la Cour d’Appel Sud-Kivu. Cette note de plaidoyer a été déposée samedi dernier avec l’accompagnement du Fonds pour les Femmes Congolaises, FFC.
Au parquet général du Sud-Kivu, ces jeunes filles ont été reçues par le Magistrat Abedi Sikofu Déogratias, Substitut du Procureur général et qui assure l’intérim de la Procureure générale actuellement en mission.
Au cours des échanges, il a été révélé, que dans des écoles, les filles sont souvent victimes des cas de violence sexuelle, de harcèlement et d’autres formes de violence qui restent impunis.
L’Assistant Projet à l’organisation Fonds pour les Femmes Congolaises révèle que depuis le début de l’année 2022, son organisation a déjà enregistré 27 cas de viol, de harcèlement sexuel et d’autres formes de violences dans 6 écoles de la ville de Bukavu où elle intervient.
Bienfait Kabwe estime que l’appareil judiciaire devrait s’intéresser à ce genre de cas pour que la jeune fille congolaise étudie sans inquiétude.
De son côté, le Magistrat Abedi Sikofu explique que la plupart des élèves filles ne dénoncent pas les cas des violences dont elles sont victimes. Cela, pense ce magistrat, ne permet pas à la justice de poursuivre les bourreaux parce qu’ils restent inconnus.
Il invite ces jeunes filles à sensibiliser leurs à collègues à dénoncer les bourreaux en cas de viol, de harcèlement et autre abus. Il invite également les parents à ne pas plus faire recours à des arrangements à l’amiable car c’est une des pratiques qui favorisent l’impunité.
Thierry M RUKATA