Plus de trois mois après la prise de pouvoir de nouveaux animateurs des entités territoriales décentralisées dans la ville de Bukavu à savoir à la maire comme dans les trois communes Ibanda, Bagira et Kadutu, très peu d’actions sont visibles pour répondre aux attentes de la population.
C’est qu’estiment plusieurs acteurs sociaux de Bukavu qui précisent que les défis restent énormes et les nouvelles autorités sont absentes là ou les habitants les attendent plus.
Malgré les efforts fournis dans la maximisation des recettes, très peu de projets ont été initiés en termes de développement à part de petits soutiens aux projets déjà existants et initiés par les populations locales en fonction des priorités de leurs avenues
Ces soutiens se manifestent souvent en la remise des sacs de ciment, des outils aratoires, des camions de pierre ou encore du sable mais aussi la réalisation des travaux communautaires de routine et ce avec la participation de la population.
Il faut pourtant noter qu’il s’agit des entités décentralisées à part entière qui disposent d’une autonomie administrative et financière, un statut qui leur donne la possibilité de percevoir les taxes et initier de grands projets de développement.
Dans certaines de ces entités des séances de vote du budget participatif ont été organisées mais la matérialisation tarde alors que dans d’autres, rien de tel n’a été jusque-là organisé.
Parmi les secteurs qui semblent oubliés figure la sécurité, la normalisation du pouvoir des cadres de base et l’environnement. En ce qui concerne l’environnement, très peu d’actions sont visibles pour mettre fin au banditisme urbain, les marchés pirates, le phénomène corps sans vie et les cas de justice populaire.
Sur le plan de l’environnement, la ville de Bukavu fait toujours face à des inondations, des éboulements, des incendies, des constructions anarchiques, l’insalubrité caractérisée par la présence des immondices dans des coins stratégiques, le manque d’un dépotoir pour la ville et l’absence d’une politique de gestion des déchets.
Dans le secteur des infrastructures, défi majeur reste le délabrement avancé de la voirie urbaine et aucune initiative propre de l’hôtel de ville. Il en est de même du secteur de transport ou l’on note des embouteillages et le non-respect de la règlementation du prix du transport en commun.
Les marchés principaux dans les trois communes restent dans un état piteux exposant les usagers à des maladies pourtant ils constituent les principales sources de revenus pour ces entités territoriales décentralisées.
En ce qui concerne la normalisation du pouvoir des cadres de base, il est à noter que nombreux d’entre eux n’ont pas de cadre pour exercer leur travail encore moins les frais de fonctionnement et même la prime pour les services rendus à la nation.