A moins d’une semaine de la rentrée scolaire 2021-2022 prévue lundi 4 octobre prochain, un faible engouement est observé sur le marché des fournitures scolaires dans les coins jadis les plus chauds de la ville de Bukavu.
Dans le grand marché de Kadutu comme vers le marché Feu Rouge, les vendeurs et vendeuses rencontrés indiquent que très peu de personnes sont visibles pour effectuer des achats des fournitures scolaires.
Très peu d’entre eux arrivent à écouler même la moitié ou le quart des marchandises par jour. Au marché central de Kadutu, les acheteurs arrivent à compte goûte et les vendeurs attendent impatiemment sous un soleil de plomb ou alors sous la menace de la pluie.
Interrogés, certains des vendeurs justifient le faible engouement par le fait que les parents doutent de la reprise effective des cours ce 4 octobre après que les enseignants aient menacé de la boycotter alors que d’autres avancent le faible revenu des ménages.
Une vendeuse rencontrée au marché de Kadutu espère qu’une fois toutes les précisions sur la rentrée scolaire donnée, la situation de la vente pourrait s’améliorer.
De leur côté, les parents fustigent le comportement de certains responsables d’établissements qui, malgré l’interdiction du Ministre provincial de l’enseignement primaire et secondaire, continuent d’exiger l’achat des fournitures scolaires dans leurs écoles.
Ils évoquent également des difficultés liées au non paiement des salaires à certains agents de l’Etat.
Par ailleurs les parents plaident pour la matérialisation de la gratuité de l’enseignement tel que prôné par le Chef de l’Etat mais aussi l’implication des députés provinciaux et le gouvernement afin que les frais illégaux soient définitivement supprimés dans les écoles