Le médecin directeur de l’hôpital général de Bagira le docteur Joseph Mukwege plaide pour l’agrandissement et la dotation en équipement de cette structure sanitaire de l’Etat. Ce plaidoyer est contenu dans une lettre adressée au chef de division provinciale de la santé au Sud-Kivu avec une copie à la rédaction de radio maendeleo.
Dans ce document, le Dr Joseph Mukwege trace un état des lieux sombre de l’institution dont la direction lui est confiée.
Il explique notamment que cet hôpital a été construit en 1955 et fonctionnait comme un dispensaire puis en 1976 comme centre de santé, en 1988 comme centre hospitalier et en 2003 il a été transformé en hôpital général.
Le Dr Joseph Mukwege s’étonne de trouver que malgré ces évolutions, l’hôpital est resté avec les mêmes infrastructures, presque les mêmes équipements qui sont devenus vétustes et jamais une ambulance n’a été affectée à cet hôpital malgré les multiples demandes de la population.
Notre source renseigne que l’hôpital de Bagira n’a que soixante-cinq lits, un nombre jugé insuffisant pour plus de 135 mille habitants de cette zone de santé
En plus d’un personnel pléthorique et sans respect des principes administratifs, le Dr Joseph Mukwege explique que cette institution ne bénéficie d’aucun fonds de la part du gouvernement central pour son fonctionnement.
Dans cette lettre, il affirme avoir mené des plaidoyers à tous les niveaux mais se dit étonné de constater après une mission à Kinshasa que l’hôpital de Bagira ne figurait toujours pas sur la liste des hôpitaux de l’Etat à construire.
Le Dr Joseph Mukwege précise que la ville de Bukavu ne compte que trois zones de santé dont Ibanda, Kadutu et Bagira. Pour lui, il est inconcevable que dans les deux premiers il y ait des infrastructures qui répondent aux normes modernes mais que seule Bagira soit placé dans les oubliettes.
Au regard de ce qui précède, le médecin directeur de l’hôpital de Bagira demande aux autorités entre autres de l’agrandir et l’équiper selon les normes modernes, de le doter d’une ambulance et de deux véhicules mais aussi de payer la prime de risque à trois des six médecins qui n’en bénéficient pas jusqu’à ce jour.
Nos efforts pour entrer en contact le chef de division provinciale de la santé sont restés vains. Le chargé de communication à la DPS Claude Bahizire indique n’être pas au courant de cette lettre.
Il promet de s’en imprégner et de réagir ultérieurement.