C’est depuis plus de quatre ans que les vendeurs et vendeuses du marché Feu Rouge dans la commune d’Ibanda n’ont pas de toilettes. Estimés à plus de 250 en plus d’autres usagers qui viennent s’y approvisionner, ces vendeurs sont obligés de se débrouiller pour satisfaire leurs besoins primaires.
Ils l’ont déclaré mardi 5 mars 2024 à l’occasion d’une descente effectuée sur place par une équipe de Radio Maendeleo.
S’exprimant au micro de Radio Maendeleo, ces vendeurs et vendeuses expliquent que pour satisfaire à leurs besoins, ils sont obligés d’aller dans des restaurants voisins, payer à manger ou à boire pour avoir droit à l’utilisation de la toilette.
Ceux-là qui n’ont pas la possibilité financière conséquente sont obligés de négocier dans des maisons avoisinantes. En plus du manque de toilettes, les vendeurs et vendeuses parlent du manque d’eau pour certains travaux.
Ils regrettent cette situation pendant qu’ils paient toutes taxes exigées par la commune, la mairie ou encore la province. Vendeuse au sein de ce marché, Furaha Nchibo parle d’un calvaire plutôt en ce qui concerne leur hygiène. Elle parle notamment des maladies infectieuses auxquelles les femmes sont exposées.
Safari Mbalekembaka, vice-président du marché, renseigne que plusieurs demandes à ce sujet ont été déposées au niveau de la commune d’Ibanda depuis 2020 mais elles ont reçu une fin de non-recevoir.
Il regrette que l’insalubrité ne fait que s’accumuler car par manque de toilettes, certaines personnes utilisent des sachets qu’ils jettent derrière le marché avec des conséquences sur l’environnement.
Par Etienne Mulindwa