La vie devient de plus en plus intenable pour les victimes des récents incendies qui ont ravagé plusieurs quartiers de Bukavu. Des familles entières passent leurs nuits à la belle étoile, exposées au froid et aux intempéries.
Avec le peu qu’elles ont pu sauver, certaines tentent désespérément de reconstruire des abris de fortune à partir des décombres de leurs maisons réduites en cendres.
D’autres ont trouvé refuge temporairement chez des proches, mais leur avenir reste incertain.
Notre rédaction s’est rendue ce jeudi 10 juillet sur plusieurs sites sinistrés.
Sur l’avenue Muhungu Télécom 2, dans le quartier Ndendere (commune d’Ibanda), où un incendie a éclaté le samedi 5 juillet, au moins 17 familles vivent désormais dans la rue. Beaucoup ne reconnaissent plus les limites de leurs parcelles, un flou qui laisse craindre l’apparition de conflits dans une population déjà profondément traumatisée.
« Nous avons tout perdu… nous demandons de l’aide, rien que pour survivre », témoigne un sinistré les larmes aux yeux.
Sur l’avenue Murhundu, quartier Nyakaliba (commune de Kadutu), plus d’une centaine de ménages se retrouvent sans toit. La vie reprend timidement au rythme des coups de marteau et des tôles froissées, alors que les habitants tentent de reconstruire avec les maigres moyens disponibles.
Plus loin, en commune de Bagira, dans le quartier Mulambula (avenue Pharmakina), le désespoir est palpable. Les sinistrés multiplient les appels à l’aide, un an après l’incendie qui a ravagé leur quartier. Déjà cinq décès ont été enregistrés, conséquence des conditions de vie inhumaines dans lesquelles survivent ces familles. Sans eau ni électricité, elles restent exposées à un risque accru de maladies.
Face à ce drame, quelques personnalités se sont portées garantes d’une aide. Le député national Olive Mudekereza ainsi que la Génération Aimé Boji Sangara, structure chère au ministre d’État en charge du Budget, ont récemment apporté des vivres et non-vivres à certains sinistrés.
De leur côté, les cadres de base appellent à un sursaut de solidarité : nourriture, vêtements, matériaux de construction… toute aide est la bienvenue pour redonner un souffle de vie à ces ménages durement frappés.
Par Omeur Mudekereza