Les bâtiments abritant les marchés de Nyawera dans la commune d’Ibanda continuent à se dégrader. Après l’effondrement d’une grande partie qui couvrait au moins neuf échoppes, plusieurs vendeurs exercent difficilement leurs activités dans ce marché.
Certains vendeurs exercent désormais leurs activités le long de la route exposés au soleil à longueur de journées et aux accidents de circulations alors que d’autres se débrouillent à l’intérieur du marché.
D’après le constat dressé par la Rédaction de Radio Maendeleo, des murs qui peuvent s’écrouler à tout moment sont toujours visibles dans ce marché et les vendeurs sont exposés à toute sorte de danger.
Des observateurs pensent qu’en attendant l’exécution d’un grand projet de modernisation de ce marché qui est prévu dans le cadre du Projet de Développement Urbain PDU en sigle, quelques travaux de réparation pourraient être faits par les autorités urbaines à travers différentes taxes qui sont régulièrement payés par les vendeurs.
D’après les investigations menées par Radio Maendeleo, ce marché est régulièrement fréquenté par environs 2000 vendeurs sans compter ceux qui exercent aux alentours et qui payent aussi les taxes.
Ces vendeurs sont soumis à quatre types de taxes. C’est notamment la taxe journalière de 300Fc et par personne, la taxe patente payée annuellement qui s’élève à 13 dollars, la location des stands qui varie entre 5 et 10 dollars et le loyer pour échoppes de la commune dont le montant varie entre 40, 50 et 70 dollars.
Calcul fait en qui concerne uniquement la taxe journalière par exemple, ce marché génère un montant de 600.000 francs soit environs 300 dollars par jours pour un total mensuel de 9000 dollars.
Ajouté à la patente, à la taxe location stands et la taxe pour loyer échoppes de la commune, plusieurs observateurs estiment que, si la volonté politique était au rendez-vous, quelques travaux peuvent être exécutés localement en attendant de grands projets.
Entre temps les vendeurs continuent à payer les taxes et l’environnement ne fait que se dégrader dans ce marché situé au cœur de la ville de Bukavu.
Des analystes estiment que les autorités ne devraient pas rester attentistes des projets de la part des partenaires mais devraient plutôt initier des projets sur base des recettes perçues localement.
Ricky OMBENI