Le tronçon routier allant de l’ancien bureau de la 10ème Région Militaire jusqu’à l’Hôtel de poste de Bukavu en passant par Radio Maendeleo, jadis identifié en lieu stratégique pour une bonne image de la ville se métamorphose petit à petit.
Ce tronçon est devenu un lieu d’exercice de plusieurs activités qui le rendent de plus en plus insalubre ou même invivable au regard d’un environnement constamment pollué.
De part et d’autre de cet axe routier, l’on remarque des camions en stationnement le jour comme la nuit.
Alors que le tronçon est à trois bandes, les véhicules sont obligés d’utiliser la bande principale pendant que les passagers sont obligés de se faufiler entre ces camions en stationnement ou alors se disputer la bande principale avec les véhicules en circulation.
En plus du fait que ce tronçon est déjà transformé en garage, l’on remarque que les deux autres bandes sont devenues des poubelles et parfois utilisées comme toilettes par les chauffeurs et autres personnes qui fréquentent cet endroit.
Bien plus, des restaurants publics se sont improvisés en plein air. Femmes, jeunes et vieux y étalent déjà leurs casseroles et sauts plein des bananes plantains, riz au haricot et même la viande de porc communément appelée « Birogondo ». Ce restaurant attire aujourd’hui plus des motards qui y passer pour y prendre un plat.
Y passer, l’on se croirait dans une bidonville et pas vraiment en plein centre de la ville de Bukavu. Selon le même constat, certains propriétaires des véhicules ont transformé l’endroit en un site de lavage de leurs engins, ce qui contribue à la destruction du macadam.
Bien plus, ce tronçon étant non éclairé, c’est devenu un endroit de prédilection pour certains enfants de la rue et une source d’insécurité pour les piétons qui courent les risques de voir leurs téléphones, portefeuilles et cartables volés, témoignent certains passants.
Une sentinelle des dépôts situés le long de ce tronçon témoigne à Radio Maendeleo que pendant les heures vespérales, ces bandits et enfants de la rue se cachent sous ces camions avant et même après opération.
Malgré les dénonciations faites par plusieurs acteurs sociaux, la situation reste la même ou du moins continue de s’empirer au vu et au su des autorités. Pendant que l’on crie à la réhabilitation des routes, celles existantes sont abandonnées et se détériorent sans aucune intervention.
Des personnes interrogées interpellent les autorités à déguerpir ces camions. Ils recommandent qu’un parking soit aménagé à un endroit approprié pour le stationnement de ces camions au lieu de les laisser sur une route chèrement acquise.
Thierry M RUKATA